Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:
Stein, Henri: La collection des vélins du muséum d'histoire naturelle
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0332

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LES VÉLINS DU MUSÉUM.

303

cembi’e 1742. A peine fut-il en possession de son brevet que Tourne-
fort, le célèbre botaniste, se l’associa pour son voyage dans le Levant
et lui fit, pendant deux années, visiter la Grèce, l’Asie et l’Afrique. De
retour en France, l’artiste s’attacha plus spécialement à la reproduc-
tion des fleurs, et ses vélins de botanique sont remarquables par la
finesse de l’exécution, l’exactitude des détails et l’éclat du coloris. Il
n’a pas seulement travaillé pour le Muséum. La bibliothèque du duc
• de La Vallière renfermait plusieurs recueils de sa main ; c’est d’après
ses dessins que furent gravées les planches des Éléments de botanique
de Tournefort; il illustra également de 300 dessins l’ouvrage de
Vaillant intitulé Botanicon parisiensc; enfin il peignit sur vélin quel-
ques miniatures emblématiques à l’occasion du renouvellement de
l’alliance entre la France et la Suisse, et sur d’autres événements du
règne de Louis XIV. J’ignore d’où proviennent les quatre-vingt-dix
dessins de lui que possède la bibliothèque de Gœttingue.

Un arrêt du conseil d’État, du 4 avril 1719, ordonne l’emploi de
la somme de 21,500 livres pour les gages et appointements des pro-
fesseurs du Jardin royal des Plantes de Paris 1 : sur cette somme,
700 livres sont attribuées à Claude Aubriet, « peintre en miniature,
dessinateur des plantes et des parties d’anatomie ».

Aubriet possédait une agréable maison de campagne à Passy, près
Paris, qu’il laissa par testament, ainsi que ses autres biens, à des
neveux et nièces habitant Châlons-sur-Marne : il était resté céliba-
taire et avait choisi Bernard de Jussieu pour l’exécuteur de ses der-
nières volontés \

M»e Françoise-Madeleine Basseporte naquit à Paris, dans l’ile
Saint-Louis, le 28 avril 1701 ; elle était la plus jeune de nombreux
enfants. Elève d’Aubriet, elle ne profita malheureusement que trop
peu des conseils de cet artiste, et sa réputation est, il faut l’avouer,
bien au-dessus de son mérite. Elle dut à la protection de B. de Jussieu
d’être nommée au Jardin du Roi, et plus tard de devenir la maîtresse
de dessin des enfants de Louis XV. En 1752, elle figure à côté de
Coypelsur l’Vitat de la maison du Roi3, comme «peintre en mignature »,
avec un traitement de 000 livres par an ; elle fut logée au Jardin des
Plantes jusqu’à sa mort, arrivée le 6 septembre 1780; elle n’avait

L Archives Nationales, Ii. 920.

2. Outre Jal, voir Biographie chdlonnuise, par A. I,hôte (Chùlons, 1870),
pp. 9-11, cl les Scellés et inventaires d’artistes français, publiés par M. J. Guiffrey
(Paris, 1884), tome II, pp. 28-38.

3. Archives Nationales, Z1* 479, l'o 349.
 
Annotationen