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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Nr. 4
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Stein, Henri: La collection des vélins du muséum d'histoire naturelle
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0333

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304

GAZETTE DES BEAUX-AIITS.

alors pas loin de quatre-vingts ans, et travaillait encore avec ardeur
au recueil des vélins, se faisant même un titre de gloire de son âge
avancé et ne manquant pas de signer quelques-unes de ses œuvres :
Magdeleine Basseporte, âgée de 80 ans Trois mois avant qu’elle ne
rendît le dernier soupir, Étienne Bourgeois, dit Mgr de Boynes 1 2, et
Louise Desgotz, son épouse, lui constituaient soixante livres de rente
viagère en don propre 3 ; je ne sais si des liens de parenté les ratta-
chaient à Madeleine Basseporte, ou si l’amitié seule les guida dans
cet acte de générosité.

Après la mort de Mlle Basseporte (4 septembre 1780), on eut
recours au talent d’un Hollandais, G. Van Spaendonck, pour conti-
nuer cette collection déjà fameuse. On ne pouvait d’ailleurs faire
meilleur choix. Van Spaendonck jouit d’une réputation immense à la
cour de Versailles, devint professeur au Muséum et membre de l’Ins-
titut. Il est trop connu pour que nous insistions sur ces travaux 4 ;
ses tableaux n’excitaient-ils pas, il y a un siècle, la plus légitime
admiration? Et n’est-ce pas lui que choisit la Duthé, cette femme qui
adorait les roses à la passion, pour décorer de roses son boudoir dé-
licieux? Il venait d’un pays où l’art et l’horticulture étaient trop en
honneur pour qu’il n’eût pas quelque chose du talent des Brueghel,
des Van Huysum, des Seghers et des Monnoyer; il appartenait à une
nation où les fleurs ont toujours été l’objet de trop vives passions
pour qu’il ne sût pas faire servir son talent à séduire les regards par
la richesse des nuances et la grâce de l’exécution.

Manr naür d'aldershoonsc blom,

Dacr en siet men nuck nak om.

Pendant les premières années de trouble qui marquèrent la fin de
l’ancien régime, Van Spaendonck conserva sa situation au Muséum
d'IIistoire naturelle et ses appointements de 1,300 livres par an,

1. Voir, par exemple, aux vol. XV, n° 70; XVIII, n“ 39; XXXVI, n° 82 de la
collection.

2. Il était seigneur de Boynes, llougcmont, Mousseaux, Monlbcrnenume, Bon-
neville, Yèvre-la-VilIe, etc..., tous fiefs situés en Gûtinais, prés de Pithiviers. 11 fut
successivement maître des requêtes, intendant de Franche-Comté, conseiller d'Etat
et ministre secrétaire d’Etat de la marine en 1771. Son porlrait est au Musée de
Versailles (n° 3,788).

3. Archives Nationales, Y 438, fJ 239 v«.

4. Cf. Y Almanach historique et raisonné des Beaux-Arts pour 177(1.
 
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