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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Nr. 4
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Geymüller, Heinrich von: Le passé, le présent et l'avenir de la cathédrale de Milan, 3
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0345

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316

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

gramme indiquait le détail existant du dôme comme le point de
départ avec lequel il faudra rester en harmonie. Plusieurs concur-
rents ont pris cette règle trop à la lettre. Les tailleurs de pierre
souabes, dont le marbre n’a pas grandi le talent et leurs collègues
milanais qui répétaient sans plaisir des formes qu’ils ne comprenaient
guère ont laissé peu de bons modèles.

S’il nous était permis d’exprimer notre pensée, à cet égard, ce
serait tout à fait le dernier gothique italien que nous aimerions voir
employer, celui, par exemple, de la lanterne qui couronne la façade
de la cathédrale de Côme, — où, sous le vêtement gothique, la fan-
taisie et le charme du stile bramanlesco ont trouvé un abri, — cette
nuance de style permettrait au génie véritablement italien et
milanais de trouver son plein développement et sa libre carrière.

Nous devons signaler aussi une opinion qui, si elle n’est peut-être
pas générale, parait avoir acquis à Milan une certaine force « il y a
10 ans encore, lisons-nous dans un journal de cette ville, on ne
concevait pas la façade du Dôme sans deux campaniles, parce qu’on
le croyait une œuvre étrangère '. » La Lombardia, faisant allusion à
un discours prononcé par l’éminent architecte de Saint-Etienne, à
Vienne, Fr. Schmidt, et reconnaissant le Dôme pour une œuvre
exclusivement lombarde, nous apprend que l’idée d’abandonner les
deux campaniles fece capolino (c’est-à-dire commença à poindre)
en 1883, — il n’y a pas bien longtemps, on le voit, — et maintenant
on parle du premier concours, celui de 1887, comme de la lutte entre
la conception gothique et la conception lombarde, entre la façade
avec tours (synonyme de gothique) et celle sans tours, première lutte
dans laquelle le nombre des projets avec clochers était supérieur à
celui des façades sans tours. Tandis que dans le second concours, les
tours sont généralement abandonnées, dit-on, parce que désormais
c’est la conception italienne qui prévaut ’. Il y a dans cette opinion

1. Lombardia, du 2!) septembre 188,S.

2. En réalité voici la proportiou et la manière dont ils se répartissent, sur
1-i concurrents :

3 Milanais, 1 Bolonais, l Triestin et 2 Allemands.ont présenté 1) projets sans
tours.

2 Milanais, I Parisien, 2 Allemands ont présenté 6 projets à clochers.

1 Anglais offre un projet intermédiaire, c’est-à-dire avec clochers subordonnés.

Pour expliquer ce compte il faut dire qu’un Milanais, l'architecte du Dôme,
M. Cesa-Bianchi, envoie un projet avec campaniles, l'autre sans, et l’un des archi-
tectes allemands envoie 2 projets avec clochers.
 
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