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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Nr. 4
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Funck-Brentano, Frantz: Documents sur quelques peintres français des XIVe et XVe siècles
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0380

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PEINTRES FRANÇAIS DES XlVe ET XV® SIÈCLES. 349

Ce sont, d’abord, des lettres patentes de François I'1 portant nomination de
Jean Perréal à la charge de commissaire général et maître de l’œuvre des fortifi-
cations du Lyonnais. Elles sont datées du 2 novembre 1523. Nous y lisons ' :

« François, par la grâce de Dieu, roi de France, à notre cher et bien-aimé varlet
de chambre ordinaire, Jean de Paris, salut et dilection. Comme nous avons
ordonné de faire réparer, fortifier et emparer les villes et places de nos pays de
Lyonnais, Forez, Beaujolais et Dombes; et icelles mettre en bon etdéffensal estât,
pour résister aux damnées entreprises et machinations que nos ennemis pourraient
faire, pour la conduite desquelles fortifications est nécessaire commettre quelque
bon, vertueux et honnesle personnage, en ce cognoissant et expérimenté, et en qui
ayons toute sûreté et fiance, savoir vous faisons que nous, confians à plain de voz
sens, suffisance, loyaulté, preud’homie, diligence et grande expérience, vous avons
constitué commissaire général et maître des œuvres sur le fait desdites fortifi-
cations. »

Muni de ces lettres, le peintre arriva à Lyon avec le titre de « contrôleur ». Il
se présenta devant le sire Henri Bohier, chevalier et sénéchal de Lyon, et les
conseillers de la ville : là, il exposa sa mission. Alors ceux-ci se déclarèrent bien
étonnés que le roi se permît de nommer un officier à Lyon qui serait payé sur
les deniers de la ville et dirigerait les fortifications du pays; que, d’ailleurs, on
accepterait volontiers ses conseils à lui Perréal, pour la conduite desdites clostures
et fortifications « pourveu néanmoins que ce ne soit comme officier à ce député et
qu’il n’ait gages de la ville ». Deux pièces qui suivent, et qui malheureusement sont
incomplètes, permettent de supposer qu’une transaction intervint entre « messire
le contrôleur Jehan Perréal, dict de Paris, » et la municipalité, et que le peintre
put « visiter si l'œuvre des murailles et clostures de la ville se conduisoit bien ».

11 nous reste à souhaiter que M. Guigue nous donne dans les volumes suivants
de la Bibliothèque historique du Lyonnais, des documents sur l’art français
des xivc et xv’ siècles aussi intéressants que ceux contenus dans le tome premier.
Une liste de publications prochaines, sur la couverture, nous les fait espérer.

FRANTZ FUNCK-BRENTANO.

d. Nous citons en abrégeant.
 
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