Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:
Hymans, Henri: Pierre Breughel le vieux, 1
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0399

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
3G4

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Bien qu’il ne puisse être question d’établir un parallèle quelconque
entre les œuvres de l’élève et celles du maître, la valeur de l’ensei-
gnement de celui-ci se juge d’une manière avantageuse dans les
productions d’un peintre auquel s’ouvrit son atelier, en 1539, Nicolas
Lucidel, plutôt Neufchàtel, portraitiste hors ligne que n’ont certai-
nement pu oublier les amateurs familiarisés avec les galeries de
Berlin, de Munich et de Pesth.

Peintre de l’empereur et de Marie de Hongrie, Pierre Coeck était,
en outre, pensionnaire de la ville d’Anvers. Il prit, en cette qualité,
une part importante aux travaux de décoration commandés par la
ville, à l’occasion de la visite du souverain, accompagné de son fils,
le futur Philippe II, en 1549.

L’année suivante, sa dépouille reposait sous les voûtes de l’église
Saint-Géry, à Bruxelles. La qualité de peintre de la cour avait mo-
tivé, sans doute, un changement de résidence lequel aussi dut être le
signal du départ de Breughel.

On a coutume de dire, il est vrai, que Breughel quitta Pierre
Coeck pour se remettre en apprentissage chez Jérôme Cock. Les
probabilités ne sont pas en faveur de cette assertion. Van Mander, géné-
ralement bien informé, dit, il est vrai, que le jeune artiste entra chez
Cock, mais n’ajoute point en quelle qualité ce fut. C’est qu’en effet,
Jérôme Cock était avant tout éditeur et, comme tel, avait besoin de
recourir au talent d’un bon nombre d’auxiliaires, disons plutôt do
collaborateurs.

« Il se recommande, dit Renouvier, comme le plus grand propa-
gateur d’estampes flamandes : le Salamanca de Heomskerk et de
Floris. »

Ce ne serait encore là, au bout du compte, qu’un titre assez
mince à notre considération si Jérôme Cock ne se révélait, à travers
toutes ses publications, comme un appréciateur extraordinairement
éclairé des choses d’art. Il est, sans conteste possible, la personnalité
dominante de l’histoire de la chalcographie néerlandaise au xvin siè-
cle, et son œuvre, pris dans l’ensemble, non point ce qu’il a dessiné
et gravé, — car, sous ce rapport, son intervention personnelle no
peut être que restreinte —, mais ce qu’il a mis au jour comme édi-
teur, constitue un chapitre essentiel de l’histoire de l’art flamand.

Sans ètro rebelle aux tendances de son époque, Jérôme n’avait
point perdu, pendant son long séjour en Italie ', le sentiment ému

L Vasnri déclare l'avoir connu fi Home, étant nu service du cardinal de Médicis,
et loue grnndement son mérite de graveur.
 
Annotationen