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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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Nr. 5
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Courajod, Louis: Eugéne Piot et les objets d'art légués au musée du Louvre
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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0454

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416

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

de Florence, dans laquelle M. Eugène Guillaume, ici même, a très
justement loué « le caractère individuel des formes, l’harmonie
particulière de leur modelé et l’étude si riche de leurs détails». Nous
n’avons pas, il est vrai, une seule étude directement modelée d’après
nature par Michel-Ange et capable de nous fournir un point ferme
de comparaison. Doutons donc;’ cela est encore nécessaire; mais
laissons cependant M. Piot conclure en toute liberté : « Quelle que
soit la main que l’on veuille y reconnaître, notre buste, » disait-il
dans son catalogue de 1864, « n’en est pas moins, au point de vue du
sujet comme à celui de son exécution, une des œuvres les plus satis-
faisantes de la sculpture de la Renaissance. L’âme tout entière de
Michel-Ange rayonne sur son visage dans ce bronze digne de lui de
toutes les manières, comme portrait et comme œuvre d’art. Cette
magnifique épreuve de la tête de Michel-Ange provient de la collec-
tion du comte Bianchetti de Bologne. » Elle fut retirée de la vente
de 1864, devant l’indifférence du public. Piot avait raison. Conten-
tons-nous de sentir que le buste de Michel-Ange est un chef-d’œuvre
et attendons patiemment d’une longue intimité avèc lui la révélation
complète de son état civil.

II. — La Vierge adorant l’Enfant Jésus. Bas-relief de terre cuite de forme circu-
laire, actuellement sans peinture, contenu dans un encadrement de bois de
forme rectangulaire peint et doré. C’est la traduction pittoresque du texte
sacré : Quem genuit adoravit.

Le fond du bas-relief est garni d’une mosaïque de cubes réguliè-
rement taillés comme les carreaux d’un pavagé. Hauteur de l’en-
semble lm,56; largeur lm,58. Ecole de Donatello. Milieu ou second
tiers du xve siècle.

Dans le catalogue de la vente de 1864, page 21, le donateur avait
ainsi décrit ce monument qui ne trouva pas alors d’acquéreur :
« N° 80. — Donatello. — La Vierge adorant l'Enfant Jésus. Bas-relief
rond placé dans un magnifique tabernacle à pilastres surmonté d’un
entablement d’ordre corinthien de bois sculpté, doré et peint. Le
dessin du cadre contemporain de l’exécution de la sculpture doit être
également attribué à Donatello. »

A l’âge héroïque de cette science que Piot contribua si puissam-
ment à fonder, on ne voulait rien entendre à nos timides incertitudes,
à nos subtiles analyses, à nos tâtonnements, à tous ces groupements
provisoires d’œuvres similaires, résultats d’observations critiques à
 
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