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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0486

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448

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

tique impériale du trésor de Saint-Pierre, et les ivoires des collections Spilzer et
Basilewski, et bien d’autres encore, parmi lesquels l’histoire assigne un intérêt
tout particulier aux monuments qu’illustre le souvenir d’un grand nom, à ce
reliquaire d’ivoire de Cortone, où se lit l’éloge de Nicéphore Phocas, à ces orfè
vreries de Limbourg et de Venise qui appartinrent jadis au grand chambellan et
premier ministre Basile. Rien qu’en parcourant les pages de ce livre, on prendra
une idée de cette renaissance éclatante qui marque au xe siècle l’histoire de l’art
byzantin. Peut-être faut-il regretter pourtant, qu’on n’ait point, dans ce choix de
monuments, fait la place un peu plus large à ceux où passe comme un écho
affaibli des traditions classiques et qu’au lieu de se borner aux ouvrages du
xe siècle et des époques les plus voisines, on ait emprunté aux peintures bien plus
récentes des églises d’Athènes quelques figures un peu déplacées à côté des autres
monuments. Peut-être regrellera-t-on surtout que M. Schlumberger n’ait point
dans son livre donné quelque idée de ce grand mouvement artistique qu’entre-
tenait le luxe des Basileis; parmi ces tableaux si variés de la vie byzantine, on
aurait aimé à trouver quelque description des merveilles de ce Palais sacré, aux
salles immenses éclatantes d’or et de mosaïques, de ce triclinium d’or où avaient
lieu les réceptions solennelles, ou de cette résidence du Cénourgion construite par
Basile I et décorée avec une richesse incomparable.

Il y aurait mauvaise grâce à insister ici sur quelques critiques de détail que
pourrait inspirer ce livre : mieux vaut en terminant louer, comme ils méritent de
l’être, le soin attentif, le zèle consciencieux avec lequel M. Schlumberger a étudié
les documents si arides et si rares qui racontent l’histoire de Nicéphore Phécas,
l’effort patient par lequel il a su en dégager la vérité historique et surtout le
talent remarquable avec lequel il a mis en œuvre ces renseignements de tout
ordre et replacé sous nos yeux la vivante image de Byzance au xe siècle. Il faut
souhaiter que bientôt M. Schlumberger, tenant la promesse qu’il fait en finissant
son livre, nous donne, après le glorieux règne de Nicéphore Phocas, le récit non
moins dramatique des exploits de Jean Tzimiscès et de Basile II : nul en effet ne
connaît mieux que lui et n’aime d’un amour plus passionné les choses de Byzance,
nul n’est plus capable aussi de montrer le puissant intérêt de celle civilisation
byzantine, qui pendant plus de mille ans a tenu dans l’iiurope orientale une place
si éminente.

CH. I) I E h l .

I.o Rédacteur on chef gérant : LOUIS GONSE.

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