Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:
Bibliographie
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0560

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
BIBLIOGRAPHIE.

515

nombreux à Douai à la fin du xv° siècle et au commencement du xvie, lorsque
naquit Jean Bellegambe, et que celui-ci put y apprendre son métier. On crut un
moment que c’était à Anvers, d’après un texte publié par J. Houdoy dans son
Histoire artistique de la cathédrale de Cambrai.

Il y est question, en 1510, des travaux de l’horloge et d’un Jehan Bellegambe
que l’on attend pour statuer à leur égard. Or, rien n’est moins certain que cè
Jehan Bellegambe, dont il est plusieurs fois question dans les registres capitulaires,
fut un peintre; car il est employé par le chapitre à une foule de besognes qui én
font surtout une sorle de factotum. De plus, le texte latin du document avait été
mal lu, car au lieu d'Antiverpia, qu’on y avait cru déchiffrer, e’est antequam qu’il
faut y voir. Ainsi il faut renoncer à faire du peintre, enfant de Douai, un élève de
l’école primitive d’Anvers.

Comme celle-ci, c’est de l’école de Bruges qu’il procède, mais très italianisée, et
c’est tout ce qu’il est aujourd’hui possible d’en dire. Où subit-il cette influence
italienne si visible dans ses œuvres?

Quel qu’ait été le lieu de son apprentissage, comme on disait alors, Jehan
Bellegambe était fils de petits bourgeois de Douai. Son père, Georges Bellegambe,
né en 1441, boisselier comme l’avaient été son père et son grand-père, et de plus
tourneur en chaises, avait une certaine aisance. Aussi la femme qu’il épousa,
eu 1407, Ameline Francq, lui apporta en dot cinquante livres de Flandre et son
trousseau. D’elle naquirent Jehan Bellegambe et Guillemetle, sa sœur. Comme leur
père se remaria en 1480, c’est entre les deux années 1467 et 1480 qu’il faut placer
la naissance du peintre Douaisien.

Indiquons maintenant les principales dates que les documents fournissent sur
sa vie.

1504. Il épouse Marguerite Lemaire, fille d’un craissier, c’est-à-dire d’un mar-
chand d’huile, de blé et d’épiceries, et achète successivement les six parts de la
maison de son beau-père qu'il revend 2,000 livres. Il rachète aussi une rente de
10 livres dont son heau-père était redevable. Ainsi on ne peut établir sur Jehan
Bellegambe aucune légende d’artiste besoigneux.

1506. — Donnant l'exemple à nos peintres modernes qui possèdent un hôtel,
petit ou grand, dans le quartier à la mode, il achète, pour la somme de 400 livres
parisis, la maison du Canon d'or avec jardin et pourpris, demeure qu’il agrandit
et qu’il habile jusqu’à sa mort, car sa veuve y réside.

1512. — Bourgeois important il assiste, avec son père, à la visite des reliques
de l’église de sa paroisse.

1520. — Mort de son père. Passons sur les immeubles et sur les renies qu’il
possède : achetant, prêtant et vendant : homme assez entendu en affaires, semble-
t-il, pour prendre à ferme le quart de l'impôt sur les vins pour lequel il paie une
redevance annuelle de 142 livres à la ville de Douai.

1522. — 11 a cinq enfants ainsi qu'il appert du testament de sa sœur Guille-
melte, morte béguine. 11 en appert aussi qu’elle possédait un certain nombre de
tableaux et vivait en bonne intelligence avec lui.

1527. — Électeur pour le renouvellement de l’échevinage.

1580. — « l’ainlre et bourgeois », il marie son fils Martin auquel il donne
450 livres en trois annuités, et qu'il promet « de gouverner et norrir » avec sa
femme et ses enfants, s’il y en a, pendant trois années, après lavoir « habillé et
 
Annotationen