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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 3.1890

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https://doi.org/10.11588/diglit.24447#0561

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516

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

racoustré bien et honnestement, comme à son estât appartient pour le jour et
sollempnilë.de ses nopces. Moyennant tous lesquelz dons, ledit Martin sera tenus
de ouvrer de son stil de paintre, à l’hoslel de son père, l'espasse de trois ans, sans
pour ce en pooir demander quelque sallaire. »

La môme année, il marie une fille à laquelle il donne 600 livres en une fois.
Il est encore électeur échevinal.

1538. — 11 disparait de la liste des électeurs qui est renouvelée cette année,
et son nom ne se retrouve plus dans aucun compte.

1540. — Sa veuve emprunte sur hypothèque.

En résumé, la naissance de Jehan Bellegambe se place entre les années 1467
et 1480, plus près de la première, fort probablement, que de la seconde, et sa
mort arrive vers l’année 1533, ce qui lui donne une soixantaine d’années de vie.

Dans tout ce qui précède, il n’est point fait mention des travaux de notre peintre.
La plupart de ceux-ci, d’après les recherches de Msr G. Dehaisnes, se succèdent, à
partir de l’année 1510, suivant l’ordre chronologique que nous rétablissons, l’auteur
les ayant classés par villes et par églises.

Mais les premiers qu'elles mentionnent ne doivent pas être les premiers qu’il
ait exécutés; car, en cette année, il avait certainement dépassé la trentaine; il
était marié et installé dans son « Hostel du Canon d’or ». Les deux comptes où
on les vise présentent, à partir des commencements du xvi* siècle, chacun une
lacune, l'un de huit années, l’autre de douze.

•1506. — Triptyque de l’abbaye d’Anchin? (Voir année 1520).

1510-1512. — Travaux du jubé de l’église de Saint-Amé, de Douai, où son père
avait participé comme tourneur en bois. 11 y reçoit 432 francs pour l’exécution
des peintures tant de ce jubé, qui consistent en figures de saints et qui disparurent
avec lui vers 1640, que du choeur. Les « varlels » qui l’y aidèrent reçurent une
gratification de 23 sols.

1511. — Peintures de la légende de Saint-Hubert sur le tableau ù volets qui
fermait « l’amairc » où étaient conservées les reliques dans l’abbaye de Flines près
Saint-Omer.

1512. — Sainte-Marguevile pour l'abbesse de Flines qui commanda, à Jacquet
d’Anvers,_qui fut le « varlet du peintre, » la décoration d’un Antiphonaire conservé
aujourd’hui dans la bibliothèque de Douai.

1515. — Appelé à Cambrai, où un homonyme occupait les fonctions de sergent
du grand mestier de la cathédrale, il dessine, pour le chapitre, le patron d’un Arbre
de Jessé qui, exécuté par un orfèvre de Cambrai, est destiné ù encadrer une image
de la Vierge attribuée à Saint Luc, et célèbre dans la région : puis le patron de la
« boiste de taille exquise et ù l'antique » pour la protéger et, finalement, les pein-
tures de diverses histoires de Notre-Dame exécutées « richement et ù l'oie », ù l’in-
térieur et à l’extérieur de cette boite. L’œuvre si complète de l’orfèvre, du tailleur
d’images et du peintre disparut en 1743 pour faire place hune décoration nouvelle.

1516. — Patrons d’orfrois pour les vêtements sacerdotaux de la collégiale de
Saint-Amé, de Douai, exécutés par un brodeur douaisien nommé Jacques Legrant.

Peinture de deux tables de plomb, scellées dans le tympan d’une porte de
Douai nouvellement restaurée. Sur Tune il représente « l'image de la glorieuse
Vierge Marie », sur l’autre les armes de l’empereur Charles-Quint qu’il répète sur
une table d'ardoise : le tout pour la somme de 46 francs.
 
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