Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Pér. 4.1890)

LE CANON HIPPIQUE.

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geste, caractérisant l’effet à produire, se comprenne sans hésiter,
effet qui ne sera réellement accepté, par le spectateur, qu’en raison
de sa confiance dans l’artiste ayant traduit, du premier jet, un effort
qu’on sait autorisé par la connaissance de la place et des rouages
de l’individu ou de l’animal vivant et animé.

Les nombreuses expositions donnent aux artistes les occasions de
produire et de se faire apprécier, elles familiarisent aussi le public
avec les œuvres d’art et sont, pour lui, un enseignement développant
son goût et tendant à le rendre connaisseur : double raison pour eux
d’apporter dans leurs œuvres cette exactitude qui 11e peut exister
que si elles s’appuient sur des connaissances du genre de celles dont
nous venons de faire l’exposé.

M. le colonel Duhousset a bien voulu se charger, dernièrement, de diriger la
reconstruction du squelette servant à l’enseignement hippologique de l’École des
Beaux-Arts. Le consciencieux naturaliste Tramond, tout en obéissant à l'impé-
rieuse nécessité de ne rien changer à l’ordre naturel des ossements, est arrivé à
obtenir exactement l’épure répondant aux données établissant les proportions do
l’animal, en s’appuyant sur l’examen comparatif des grands rayons osseux, cons-
tituant la base du Canon hippique de M. le colonel Duhousset, que nous publions
ici. (n. n. l. r.)

E. DUHOUSSET .