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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 4.1890

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Nr. 3
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Champeaux, Alfred de: L' art décoratif dans le vieux Paris, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.24448#0235

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L’ART DÉCORATIF DANS LE VIEUX PARIS.

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sanctuaire artistique. A la suite des enlèvements ordonnés par
M. D’Angiviller sous Louis XVI, le cabinet de l’Amour ne présentait
plus qu’un intérêt restreint, lorsque M. le comte de Montalivet devint
propriétaire de l’hôtel Lambert. Il fit détacher tout ce qui restait des
panneaux de Lesueur, et les fit transporter dans une des pièces de son
château de Lagrange, près Sancerre, en Berry, à laquelle il donna le
nom de chambre de Lesueur, après l’avoir fait compléter par le
peintre Alaux. C’est probablement à cette mesure que l’on doit la
préservation de ces précieux débris mis ainsi à l’abri de la destruc-
tion. La frise du cabinet de l’Amour était embellie de figures d’enfants
jouant avec des festons, et de grotesques en camaïeu. Le lambris
était divisé en trois sections superposées : dans la plinthe du soubas-
sement se voyaient des panneaux allégoriques à figures en camaïeu
sur fond d’or, célébrant la puissance de l’Amour vainqueur, et des
trophées; au-dessus se développait une rangée de paysages alternati-
vement rectangulaires et ovales dus à Patel, à Swanevelt et à
Asselyn, dont quelques-uns ont été recueillis par le Musée du Louvre;
le registre supérieur était occupé par des toiles plus vastes sur
lesquelles Perrier avait peint des scènes tirées de l'Enéide. Ces
panneaux étaient encastrés ainsi que les paysages dans des pilastres
et dans des panneaux rectangulaires semés d’arabesques. Au-dessus
de la porte était placé l’Enlèvement, de Ganymède aujourd’hui au Louvre,
et sur la cheminée Mercure désarmant l’Amour, belle composition qui
semble être perdue. Les délicieuses arabesques du cabinet de l’Amour
recueillies au château de Lagrange, ont été soigneusement décrites
par M. le marquis de Chennevières ’, qui en a indiqué les sujets et
la composition, en faisant ressortir la savante originalité de leur
invention et la délicatesse exquise de leur exécution.

A. DE CHAMPEAUX.

(La suite prochainement.)

1. M. de Chennevières-Pointel, Recherches sur la vie et sur les ouvrages des peintres
provinciaux, t. II, p. 123, et Dussieux, Nouvelles recherches sur la vie de Lesueur.
Archives de l’Art français, t. IL
 
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