Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Pér. 4.1890)

FRANÇOIS RUDE

(neuvième article1.)

XXVII

En ses perpétuelles
réflexions sur l’art, il
est une question grave à
laquelle, de tout temps,
François Rude s’est atta-
ché et qui va, désormais,
lui devenir capitale : le
meilleur enseignement
à donner aux élèves sta-
tuaires. Nous l’avons vu,
autrefois, à Bruxelles,
obtenir de véritables
succès de professeur. A
Paris, les circonstances
ne lui ont pas permis
d’utiliser, tout d’abord,
au profit de la jeunesse,
ses rares qualités de démonstration technique, mais il n’en a pas
moins suivi les divers errements des écoles, assidûment et de fortprès.
L’enseignement officiel appartient à l’Académie, dont les Ramey, les
Nanteuil, et autres Romains, ont charge de propager les doctrines.
Rude ne se gêne guère pour critiquer leurs leçons traditionnelles,
basées sur le respect des formules convenues. L’art, à son avis, ne

1. Voy. Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. XXXVII, p. 353 et t. XXXVIII, p. 103
et 468; 3e période, t. I, p. 213; t. II, p. 583; t. III, p. 185 et 504, et t. IV, p. 133.