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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 8.1892

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Nr. 3
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Champeaux, Alfred de: L' art décoratif dans le vieux Paris, 10
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https://doi.org/10.11588/diglit.24661#0249
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L’ART DÉCORATIF DANS LE VIEUX PARIS.

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vantaux sculptés (Louis XV) ; n° 34, porte à vantail et imposte
(Louis XY) ; n°36, porte à vantaux sculptés et imposte de ferronnerie ;
n° 56, enseigne du xvme siècle, A la porte de Venise; n° 60, hôtel de
Sémonville avec une grande façade du xvme siècle. On nous dit que
l’intérieur de ces maisons réserve des trouvailles heureuses aux
amateurs qui pourront y avoir accès.

Une riche habitation de la rue Sainte-Apolline, qui fut occupée
plus tard par un bureau de nourrices, était ornée d’un grand salon à
boiseries de la fin du xvne siècle, qui ont été transportées par
M. Groult dans son hôtel de l’avenue Malakoff, où elles complètent
admirablement les nombreux chefs-d’œuvre de l’art français dont
elles sont entourées. M. Groult a trouvé dans ce même hôtel les boi-
series d’un autre salon qu’il a fait remonter dans l’un des cabinets
ouvrant sur sa galerie, en y encadrant des tapisseries exécutées
d’après Boucher. La belle porte en bois sculpté de cette maison avait
été acquise auparavant par M. le comte de Béhague. M. Ch. Normand
a signalé dans son Itinéraire archéologique la façade du n« 45 de la
rue Meslay, dont les fenêtres sont ornées de clefs saillantes à
emblèmes, et la charmante petite porte du n° 42, transformée en
fenêtre. Les maisons nos 3, 4 et 10 de la rue Greneta ont aussi
conservé.de beaux balcons en fer forgé du xvme siècle.

Le grand hôtel de la rue Saint-Denis (n° 226) a été l’objet d’une
monographie spéciale 1 ; il la méritait en raison de ses deux façades,
des clés sculptées qui décorent ses fenêtres, et de son escalier à
rampe de fer depuis lors supprimé. Le n° 271 offre un autre balcon
en fer du xvme siècle. L’église Saint-Leu et Saint-Gilles a été trop
modernisée pour qu’on puisse y trouver rien d’intéressant pour
l’histoire de l’art.

Le bel arc de triomphe élevé par Blondel en 1672, en l’honneur
de Louis XIV, forme l’extrémité de la rue Saint-Denis. De chaque
côté de la baie sont disposées deux pyramides chargées de trophées
d’armes, au bas desquelles se tiennent les figures de la Hollande
vaincue et du Rhin; deux longs bas-reliefs au-dessus de l’arc repré-
senient le Passage du Rltin et la Prise de Maestricht. Ces sculptures,
commencées par Girardon et achevées par les Anguier, sont un
modèle exquis de l’art décoratif du règne du grand roi.

Les archéologues s’arrêtent à la rencontre des rues Saint-Denis
et des Prêcheurs pour voir les restes bien maltraités et surchargés

L C. Daly, Mot. int., t. II, Louis XV, p. I, id. Mot. éxt., L. XV, pi, 5, .6, 7 et 8.
 
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