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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 8.1892

DOI issue:
Nr. 5
DOI article:
Michel, Émile: Les musées et les publications relatives à l'histoire de l'art en Hollande
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.24661#0460
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LES MUSÉES EN HOLLANDE.

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les informations qu’il trouve éparses chez les biographes, comme
Karel van Mander, Corn, de Bie, Sandrart, Roger de Piles, Fl. Le
Comte, Félibien ; chez des théoriciens, comme Ph. Angel, S. van
Hoogstraten, W. Beurs et Wybrandt de Geest; ou dans les Descriptions
de villes, comme celles d’Ampzing et de Schrevelius pour Harlem ;
d’Orlers et de Van Leeuwen pour Leyde; de Bleswyk pour Delft; de
Balen pour Dordrecht; de Wegwyzer pour Amsterdam et de Walvis
pour Gouda. Curieux de manuscrits inédits et de journaux tenus par
des artistes, Houbraken noue aussi des relations avec ses confrères
ou avec leur famille ; il glane çà et là quelques dates portées sur des
billets mortuaires, sur des gravures ou des inscriptions de tombes. Il
ne néglige d’ailleurs aucune occasion de voir les œuvres elles-mêmes
et mentionne avec une honnêteté scrupuleuse la provenance des
détails qu’il nous fait connaître. Toutes ces indications, il est vrai,
sont chez lai un peu pêle-mêle : il ouvre des parenthèses, revient sur
ses pas, sans grand souci de la topographie, ni des dates, oubliant le
bel ordre qu’il s’est tracé au début. Mais, comme s’il avait eu le pres-
sentiment de sa fin prochaine, Houbraken était pressé d’écrire cet
ouvrage dont l’idée lui était venue en 1715. Le premier volume ayant
en effet, paru en 1718, la publication du second en 1719 fut suivie de
près par la mort de l’auteur (14 octobre 1719) et le troisième ne vit
le jour que deux ans après.

La difficulté de s’y reconnaître au milieu de l’amas un peu confus
de tous les documents recueillis par Houbraken obligeait ceux qui
avaient besoin de recourir souvent à lui, à s’en faire eux-mêmes une
édition à leur usage. Aussi, malgré les lacunes et quelques inexacti-
tudes que présente la traduction allemande de M. A. von Wurzbach,
a-t-elle obtenu un succès mérité, auquel les trois index qui l’accom-
pagnent ont surtout contribué. Il serait fort à désirer que, préparé
par ses conciencieuses études, M. de Groot publiât maintenant, à côté
du texte d’Houbraken, les notes et les commentaires qui en feraient
un répertoire tout à fait précieux. Au savoir et à la curiosité d’esprit
de l’érudit, M. de Groot, en digne élève de M. Bredius, joint, en
effet, le goût et ce sens de la bonne peinture qu’il est si rare de
trouver réunis au savoir. On ne peut donc qu’applaudir au choix du
gouvernement qui, sur la demande de M. Bredius, lui-même, le lui
a donné pour auxiliaire à la direction du Musée de La Haye. Parmi
la jeune génération, M. de Groot est un des hommes sur lesquels'il
est permis de fonder les plus légitimes espérances. Depuis son retour
dans son pays, du reste, il a déjà été à même de les justifier et nous
 
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