DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:Michel, André; Courajod, Louis [Bearb.]; Courajod, Louis [Gefeierte Pers.]: Louis Courajod
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24682#0218
LOUIS COURAJOD
« On ne peut croire qu’on les a per-
dus, ceux qui vous sont brusquement
enlevés. Hier encore, leur visage nous
souriait, nous entendions leur voix,
nous pressions leur main; et puis sou-
dain, disparus, plus rien d’eux, pour
nous qui les avons aimés, qu’ils ont
aimés, qu’un souvenir ! Notre esprit,
notre cœur se refusent à la désolante
vérité. Comme nous le sentons en ce moment ! 11 était, celui qui
nous a quittés, si vivant par l’intelligence, par la pensée, par la
parole; son âme était un foyer si débordant au dehors de chaleur
communicative !... » Ces paroles, que M. Kæmpfen, directeur des
Musées nationaux et de l’Ecole du Louvre, prononçait, voici déjà deux
mois, sur la tombe de Louis Courajod, nous ne pouvons que les
répéter aujourd’hui. La catastrophe a été si imprévue et soudaine; la
mort, stupide et brutale, a fait si sournoisement son œuvre de destruc-
tion, que notre ami reste encore devant nos yeux, vivant et vaillant,
comme nous l’avons connu et aimé; nous ne pouvons nous résigner
à croire que tant de force, de passion, de science et d’honneur nous
ait été à jamais et d’un seul coup ravi...
La Gazette des Beaux-Arts, qui lui fut toujours hospitalière et
« On ne peut croire qu’on les a per-
dus, ceux qui vous sont brusquement
enlevés. Hier encore, leur visage nous
souriait, nous entendions leur voix,
nous pressions leur main; et puis sou-
dain, disparus, plus rien d’eux, pour
nous qui les avons aimés, qu’ils ont
aimés, qu’un souvenir ! Notre esprit,
notre cœur se refusent à la désolante
vérité. Comme nous le sentons en ce moment ! 11 était, celui qui
nous a quittés, si vivant par l’intelligence, par la pensée, par la
parole; son âme était un foyer si débordant au dehors de chaleur
communicative !... » Ces paroles, que M. Kæmpfen, directeur des
Musées nationaux et de l’Ecole du Louvre, prononçait, voici déjà deux
mois, sur la tombe de Louis Courajod, nous ne pouvons que les
répéter aujourd’hui. La catastrophe a été si imprévue et soudaine; la
mort, stupide et brutale, a fait si sournoisement son œuvre de destruc-
tion, que notre ami reste encore devant nos yeux, vivant et vaillant,
comme nous l’avons connu et aimé; nous ne pouvons nous résigner
à croire que tant de force, de passion, de science et d’honneur nous
ait été à jamais et d’un seul coup ravi...
La Gazette des Beaux-Arts, qui lui fut toujours hospitalière et