L’EXPOSITION DE 1900
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l'indique M. Pascal, faciliter le fonctionnement d’un système de
stores ou toute autre combinaison tendant à répartir la lumière?
Ainsi peut-on comprendre ces galeries vitrées comme de véritables
salles, ayant une décoration définitive, bien que se prêtant à des
destinations multiples.
Certes, toutes ces raisons n’imposent pas telle ou telle forme
de plan, mais elles justifient le prolongement tenté, jusqu’à l’avenue
d’Antin, du hall vitré se retournant à angle droit et encadré par les
salles d’exposition. C’est ce parti de plan en forme de T qui a valu les
deux premières primes à M. Louvet et à MM. Deglane et Binet (fig. 9).
M. I ^ouvct, ainsi que le constate le rapporteur du jury, a sacrifié,
Fig. 10. —grand'PALAIS (façade principale)
(Projet de MM. Deglane et Binet)
en créant une salle vitrée perpendiculaire à la grande piste, la com-
munication entre les deux ailes, et, en plaçant la salle de concerts à
l’extrémité droite du bâtiment sur l’avenue d’Antin, l’a rendue indé-
pendante du palais d’exposition proprement dit, auquel tout est subor-
donné. Était-il vraiment nécessaire de donner une pareille extension
aux surfaces d’exposition ? Tout le monde constate chaque année
que l’intérêt des Salons diminue à mesure qu’augmente le nombre
des œuvres, et, à la réflexion, la continuité des galeries de peinture,
obligeant le visiteur à les parcourir toutes sans communications
intermédiaires, lui imposerait une fatigue vraiment excessive.
MM. Deglane et Binet me paraissent avoir tiré bien meilleur
parti de la même idée : ils ont, comme M. Louvet, imaginé la per-
spective profonde de la galerie vitrée se retournant face à l’entrée;
mais ils ont mis en communication les deux ailes par un passage
qui répond à une nécessité de circulation, et maintiendrait, du moins
40
XVI. — 3e PÉRIODE.
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l'indique M. Pascal, faciliter le fonctionnement d’un système de
stores ou toute autre combinaison tendant à répartir la lumière?
Ainsi peut-on comprendre ces galeries vitrées comme de véritables
salles, ayant une décoration définitive, bien que se prêtant à des
destinations multiples.
Certes, toutes ces raisons n’imposent pas telle ou telle forme
de plan, mais elles justifient le prolongement tenté, jusqu’à l’avenue
d’Antin, du hall vitré se retournant à angle droit et encadré par les
salles d’exposition. C’est ce parti de plan en forme de T qui a valu les
deux premières primes à M. Louvet et à MM. Deglane et Binet (fig. 9).
M. I ^ouvct, ainsi que le constate le rapporteur du jury, a sacrifié,
Fig. 10. —grand'PALAIS (façade principale)
(Projet de MM. Deglane et Binet)
en créant une salle vitrée perpendiculaire à la grande piste, la com-
munication entre les deux ailes, et, en plaçant la salle de concerts à
l’extrémité droite du bâtiment sur l’avenue d’Antin, l’a rendue indé-
pendante du palais d’exposition proprement dit, auquel tout est subor-
donné. Était-il vraiment nécessaire de donner une pareille extension
aux surfaces d’exposition ? Tout le monde constate chaque année
que l’intérêt des Salons diminue à mesure qu’augmente le nombre
des œuvres, et, à la réflexion, la continuité des galeries de peinture,
obligeant le visiteur à les parcourir toutes sans communications
intermédiaires, lui imposerait une fatigue vraiment excessive.
MM. Deglane et Binet me paraissent avoir tiré bien meilleur
parti de la même idée : ils ont, comme M. Louvet, imaginé la per-
spective profonde de la galerie vitrée se retournant face à l’entrée;
mais ils ont mis en communication les deux ailes par un passage
qui répond à une nécessité de circulation, et maintiendrait, du moins
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