TRÉSORS DE L’ART ITALIEN EN ANGLETERRE
LE CARTON DE LÉONARD DE VINCI A LA ROYAL ACADEMY
Depuis que Waagen accomplit, il y a cinquante ans environ,
son fameux pèlerinage d'art à travers la Grande-Bretagne, beau-
coup d'événements se sont produits qui ont transformé le résultat
de ses recherches en une étude d'un intérêt plutôt transitoire que
durable. C’est que le temps a apporté bien des changements; de
vieilles collections ont été éparpillées, de nouvelles se sont for-
mées; d'une part, des œuvres négligées autrefois sont souvent main-
tenant très estimées, et. d’autre part, le marteau des enchères a con-
damné bien des chefs-d’œuvre imaginaires au plus profond mépris.
Une réalité pourtant subsiste parmi toutes ces alternatives. La
Grande-Bretagne possède toujours un trésor presque inépuisable de
merveilles. Peu de gens savent toutes les ressources artistiques en-
core inexplorées de ce pays, toutes les belles œuvres cachées dans les
homes anglais, morceaux de maîtres que leurs possesseurs n’estiment
point parfois à leur juste valeur, après en avoir hérité depuis des
générations et les avoir relégués dans les coins les plus oubliés. Il
est vrai que les grandes galeries historiques sont mieux connues;
mais il y a beaucoup de petites collections que le public soupçonne
à peine, quand il ne les ignore pas complètement.
Les expositions d’hiver de la Royal Academy ont beaucoup
contribué à mettre en lumière ces trésors cachés; ainsi en est-il des
expositions des Primitifs italiens, des Vénitiens et des Espagnols
LE CARTON DE LÉONARD DE VINCI A LA ROYAL ACADEMY
Depuis que Waagen accomplit, il y a cinquante ans environ,
son fameux pèlerinage d'art à travers la Grande-Bretagne, beau-
coup d'événements se sont produits qui ont transformé le résultat
de ses recherches en une étude d'un intérêt plutôt transitoire que
durable. C’est que le temps a apporté bien des changements; de
vieilles collections ont été éparpillées, de nouvelles se sont for-
mées; d'une part, des œuvres négligées autrefois sont souvent main-
tenant très estimées, et. d’autre part, le marteau des enchères a con-
damné bien des chefs-d’œuvre imaginaires au plus profond mépris.
Une réalité pourtant subsiste parmi toutes ces alternatives. La
Grande-Bretagne possède toujours un trésor presque inépuisable de
merveilles. Peu de gens savent toutes les ressources artistiques en-
core inexplorées de ce pays, toutes les belles œuvres cachées dans les
homes anglais, morceaux de maîtres que leurs possesseurs n’estiment
point parfois à leur juste valeur, après en avoir hérité depuis des
générations et les avoir relégués dans les coins les plus oubliés. Il
est vrai que les grandes galeries historiques sont mieux connues;
mais il y a beaucoup de petites collections que le public soupçonne
à peine, quand il ne les ignore pas complètement.
Les expositions d’hiver de la Royal Academy ont beaucoup
contribué à mettre en lumière ces trésors cachés; ainsi en est-il des
expositions des Primitifs italiens, des Vénitiens et des Espagnols