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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Per. 19.1898

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Nr. 3
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Flammermont, Jules: Les portraits de Marie-Antoinette, 3
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https://doi.org/10.11588/diglit.24683#0198

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184

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

estampe de W. Smith, gravée à la manière noire d’après le chevalier
de Lorge et très différente de l’ouvrage de ce peintre tel qu’il est
décrit dans les Mémoires secrets En effet, on y lit que la Reine était
représentée en Diane, au retour de la chasse., au moment où elle
donnait des ordres. Le graveur aura sans doute pensé que ce cos-
tume n'était pas assez sérieux ; il a remplacé la robe à la polonaise
par l’habit de cour et le manteau royal. Si l’on en jugeait par cette
estampe, la perte de l’original ne serait pas très regrettable ; elle ne
donne qu’un profil des plus mauvais; le front seul rappelle celui
de Marie-Antoinette; ce n’est plus, à vrai dire, qu’une gravure de
mode pour servir à l’histoire de la coiffure, dont la disposition en
rouleaux bouclés et étagés est nouvelle.

En celte même année 1774, le graveur Lebeau lit paraître un
portrait de la Reine, d’après un tableau de Mauperin, peint sans
doute aussi avant l’avènement. Quelle était la valeur de ce por-
trait? En l’absence de l’original, dont je n’ai pu retrouver les traces,
il me paraît très difficile de l’apprécier d’après cotte reproduction qui
n’est pas bonne; la ressemblance est nulle. Cependant, cette estampe
cul un certain succès; elle fut contrefaite par Voyez, qui substitua le
nom de Vanloo à celui de Mauperin. Le portrait gravé, sans doute
à la même époque, par Cathelin, d’après Frédou, n’est pas meilleur,
quoique l’aspect en soit plus agréable. Mais ces estampes, bien que
toutes plus ou moins infidèles, sont encore supérieures, sous tous
les rapports, aux planches ridicules gravées à la manière noire par
R. Brookshaw et contrefaites par Dupin.

Marie-Thérèse, dont la curiosité sur tout ce qui touchait la
Reine était insatiable, voulut avoir le portrait de Marie-Antoinette
dans le costume de deuil pris à la suite de la mort de Louis XV. Il
faut croire que la jeune princesse ne se trouvait pas bien dans cet
habillement, car elle ne se pressa pas de déférer au désir exprimé
par sa mère. Sur une réclamation du baron de Neny, chef du cabinet
de l’impératrice, le comte de Mercy lui écrivit, le lo août 1774, ce
qui suit :

« Je n'ai jamais cessé de presser pour que la Reine envoyât son portrait
en habit de deuil. Ce portrait a été commencé et ensuite abandonné, parce
qu’il avait mal réussi; est survenu le voyage à Marly, l’inoculation et il ne
s’est rien fait dans ces temps-là. J’ai observé à la Reine qu’elle devait un 1

1. Mémoires secrets, dits de Bachaumont, t. Vit, p. 207 et 217.
 
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