27 fi
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
mettra aisément que Philippe le Hardi, dès son retour à Paris, ait
mandé un maître d’œuvre dans la ville qui conservait une partie des
restes de son épouse. Peut-être même, quand l’armée des Croisés
revenait par la Calabre, se sera-t-il trouvé à la suite de la cour de
France un tailleur d'images qu’on aura laissé à Cosenza pour élever
le tombeau. Il est certain, tout au moins, que Saba Malaspina, très
complètement informé de toutes les circonstances qui accompa-
gnèrent et qui suivirent la mort de la reine, parle de l’érection du
monument et de l’organisation de la chapellenie, comme de deux faits
connexes et contemporains. Or, Pacte cité par M. Arnone, qui rati-
fiait l’achat des terrains dont le revenu était destiné au chapelain,
porte la date du 11 juillet 1271.
Il importe peu, d’ailleurs, que le sculpteur qui a travaillé à
Cosenza soit venu de Tunis avec Philippe le Hardi ou qu’il ait été
envoyé de Paris; il fallait indiquer seulement que ce maître doit
être regardé comme un Français de France et non comme l’un des
nombreux colons que Charles d’Anjou avait entraînés à sa suite dans
l’Italie méridionale.
ÉMILE BERTAUX
(La fin prochainement.)
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
mettra aisément que Philippe le Hardi, dès son retour à Paris, ait
mandé un maître d’œuvre dans la ville qui conservait une partie des
restes de son épouse. Peut-être même, quand l’armée des Croisés
revenait par la Calabre, se sera-t-il trouvé à la suite de la cour de
France un tailleur d'images qu’on aura laissé à Cosenza pour élever
le tombeau. Il est certain, tout au moins, que Saba Malaspina, très
complètement informé de toutes les circonstances qui accompa-
gnèrent et qui suivirent la mort de la reine, parle de l’érection du
monument et de l’organisation de la chapellenie, comme de deux faits
connexes et contemporains. Or, Pacte cité par M. Arnone, qui rati-
fiait l’achat des terrains dont le revenu était destiné au chapelain,
porte la date du 11 juillet 1271.
Il importe peu, d’ailleurs, que le sculpteur qui a travaillé à
Cosenza soit venu de Tunis avec Philippe le Hardi ou qu’il ait été
envoyé de Paris; il fallait indiquer seulement que ce maître doit
être regardé comme un Français de France et non comme l’un des
nombreux colons que Charles d’Anjou avait entraînés à sa suite dans
l’Italie méridionale.
ÉMILE BERTAUX
(La fin prochainement.)