LES SALONS I)E d898
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reuse, M. Mac-Ewen, mystérieux el doux, M. Johnston, M. Hamilton,
M. Popper, et tant d'autres, car ce sont de beaucoup les plus nom-
breux.
M. Burnand, avec ses portraits
et ses Disciples courant au sépulcre
le matin de la Résurrection, dans
une émotion indicible, et M. Baud-
Bovy, avec ses vues de la montagne
qu’il a réhabilitée dans l’art, font
honneur au petit peuple helvétique
qui, malgré quelques rares person-
nalités^ marchait depuis longtemps
assez en arrière. Mais la place d’hon-
neur, cette année, comme c’est en-
core bien souvent le cas, appartient
à la Belgique.
Comme tous les ans, cette na-
tion qui est plus que notre voisine,
ce peuple franco-flamand, intelli-
gent, actif, ardent foyer de culture
littéraire et artistique, nous en-
voie nombre de toiles franches et
hardies, frappées toutes au coin
des préoccupations contemporaines.
Car, s'ils n’oublient pas leurs tradi-
tions, conservées jalousement comme
une richesse morale de la nation
qu'il faut soigneusement entretenir,
nul pays, peut-être, ne s’est soucié
plus vivement, dans le monde in-
tellectuel, des hautes questions qui
passionnent aujourd’hui la société.
M. Constantin Meunier nous en a
fourni bien des fois de beaux et Fragment de là décoration destinée au Muséum.
grands exemples, avec les poignants (Soci6t6 dcs Arlistcs français')
sujets de ses bronzes et de ses tableaux. Nous le retrouverons à la
statuaire. Mais, dans ce milieu plus ou moins exclusivement préoc-
cupé de l’aspect extérieur des choses, entre MM. Courions, Claus,
Baertsoen, Willaert, Verstraete, Dierks, etc., se détachent nettement
deux figures, dont l’une, plus particulièrement, offre pour les hommes
XX. — 3e PÉRIODE.
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reuse, M. Mac-Ewen, mystérieux el doux, M. Johnston, M. Hamilton,
M. Popper, et tant d'autres, car ce sont de beaucoup les plus nom-
breux.
M. Burnand, avec ses portraits
et ses Disciples courant au sépulcre
le matin de la Résurrection, dans
une émotion indicible, et M. Baud-
Bovy, avec ses vues de la montagne
qu’il a réhabilitée dans l’art, font
honneur au petit peuple helvétique
qui, malgré quelques rares person-
nalités^ marchait depuis longtemps
assez en arrière. Mais la place d’hon-
neur, cette année, comme c’est en-
core bien souvent le cas, appartient
à la Belgique.
Comme tous les ans, cette na-
tion qui est plus que notre voisine,
ce peuple franco-flamand, intelli-
gent, actif, ardent foyer de culture
littéraire et artistique, nous en-
voie nombre de toiles franches et
hardies, frappées toutes au coin
des préoccupations contemporaines.
Car, s'ils n’oublient pas leurs tradi-
tions, conservées jalousement comme
une richesse morale de la nation
qu'il faut soigneusement entretenir,
nul pays, peut-être, ne s’est soucié
plus vivement, dans le monde in-
tellectuel, des hautes questions qui
passionnent aujourd’hui la société.
M. Constantin Meunier nous en a
fourni bien des fois de beaux et Fragment de là décoration destinée au Muséum.
grands exemples, avec les poignants (Soci6t6 dcs Arlistcs français')
sujets de ses bronzes et de ses tableaux. Nous le retrouverons à la
statuaire. Mais, dans ce milieu plus ou moins exclusivement préoc-
cupé de l’aspect extérieur des choses, entre MM. Courions, Claus,
Baertsoen, Willaert, Verstraete, Dierks, etc., se détachent nettement
deux figures, dont l’une, plus particulièrement, offre pour les hommes
XX. — 3e PÉRIODE.
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