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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 21.1899

DOI issue:
Nr. 4
DOI article:
Lambin, Émile: La flore sculpturale du Moyen Âge, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.24685#0314

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LA FLORE SCULPTURALE DU MOYEN AGE

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la flore gothique, qui, dans cette période, se présente à nos yeux
avec une simplicité, une largeur et une noblesse incomparables.

Les plantes interprétées sont d’abord l’arum, le nénuphar, le
plantain, la fougère et la vigne. Puis viennent successivement le
trèfle, la renoncule, la chélidoine, l'ancolie, le chêne, le figuier, le
lierre et le rosier. Ces plantes forment le fond de l'ornementation
florale des xne, xme et même xivc siècles. Avec elles nous trouvons
d’autres feuilles, que l’on peut appeler feuilles isolées, parce qu’elles
apparaissent çà et là dans les
monuments, à partir du mi-
lieu du xme siècle, jusqu’à la
fin du xive. Ces feuilles sont :
la benoîte, la grande-berce,
la bryone, le quinte-feuille,
le pas-d’àne, la lampsane,
l’argentine, la mauve, le lise-
ron, le géranium des champs,
l’ellébore noir, le cerfeuil
sauvage, le châtaignier, le
hêtre, l’aune, l’érable, 1c
peuplier-tremble et le poirier.

Avec ces feuilles que nous
avons reconnues, il doit cer-
tainement en exister d’autres
dans des monuments que
nous n’avons pas étudiés,
aussi bien dans les plus petits
que dans les plus grands. Les
merveilles dues au ciseau des artistes de la première période go-
thique seraient difficiles à énumérer, tant elles sont nombreuses.
On les trouve dans les grandes cathédrales de Paris, de Reims,
d’Amiens, de Rouen, de Reauvais, de Chartres et de Rourges; dans
les cathédrales du nord : Senlis, Meaux, Noyon, Soissons, Laon, sans
oublier Lisieux, la plus ancienne de la Normandie ; Sens, la plus
ancienne de la Rourgognc, et l’église abbatiale de Saint-Denis,
le premier édifice vraiment gothique qui ait été élevé par les cons-
tructeurs du xiie siècle. Dans l’Ile-de-France, particulièrement, on
rencontre un très grand nombre d’églises dont les chapiteaux, les
rinceaux et les frises égalent en valeur artistique ceux des grandes
cathédrales. Les chapiteaux de Saint-Leu d’Esserent peuvent sup-

XXI. — 3e PÉRIODE. 38

ACANTHE DU XII” SIÈCLE
(Eglise de Vézclay.)
 
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