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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 21.1899

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Nr. 4
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Saunier, Charles: Les conquêtes artistiques de la Révolution et de l'Empire et les reprises des alliés en 1815, 3
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https://doi.org/10.11588/diglit.24685#0360

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

On voit, du Pérugin, la Vierge de Pérouse, Isaïe, Jérémie, la Vierge et Jésus
transportés dans les airs, la Mère de Pitié ;

Du Corrège : la Vierge à l'ècuelle, le Saint Jérôme, Saint Placide, Jupiter et
Lcda ;

De Paul Véronèse : les Noces dcCana, Dalila livrant Samso7i, la Femme adultère,
Jupiter et Lcda, la Mort de Cléopâtre ;

Du Titien : Y Assomption, le Martyre de saint Pierre Dominicain, le Martyre de
saint Laurent, des portraits.

Dans les travées réservées à la Flandre, se voient : Y Agneau mystique, de van
Eyck ; YÉlévation et la Descente de croix, l’orgueil d’Anvers, Saint Roch, le
Coup de lance, Y Assomption, Vénus et Adonis, de Rubens ; Saint Martin, les
portraits de Scaglia et de Guido Bcntivoglio, de van Dyck.

Le nombre des Rembrandt dépasse trente : voici les portraits de Saskia, de
Coppenol, du Jeune homme inconnu, la Présentation au Temple, la Famille du
bûcheron, Jacob bénissant les enfants de Joseph, Samson et Dalila, deux Paysages.

Paul Potter y a son célèbre Taureau.

Jean Steen compte six chefs-d’œuvre, dont les Ages de la vie, la Fête aux
huîtres, deux Médecins.

Wouwerman compte trente-trois numéros.

Albert Durer est représenté par une Adoration des Mages et une Adoration
des Bergers ; Granach, par un Saint Jean-Baptiste (sous les traits de Melanchton)
prêchant dans le désert k

C’est à Vienne que nous allons chercher, en 1809, un portrait portant la
signature authentique de François Clouet : celui de Charles IX, grandeur nature,
qu'accompagne un autre petit portrait du même roi et du même maître, qui est
resté, celui-là, au Louvre2.

Mais que d’œuvres attendent une place ! Certaines, comme le portrait
(YAbraham Grapheus de C. de Vos, repartiront sans avoir été montrées. Qu’on se
presse ! Le 25 juillet 1814, il n’est que temps d’exposer dans le grand Salon une
suite de peintures des écoles primitives d’Italie, de Flandre et d’Allemagne, et
quelques chefs-d’œuvre des maîtres espagnols et italiens.

Certaines œuvres nous sont restées. Ce sont celles de la primitive école
florentine, que l’habileté du secrétaire général Lavallée nous conserva, celles
aussi provenant d’un échange avec le musée Brera et dont il sera parlé plus loin.
Mais, dans le catalogue de 1814, à ces toiles, dans lesquelles se concentre
aujourd’hui l’attrait de notre Salle des sept mètres, se trouvaient joints ces
autres chefs-d’œuvre : Sainte Catherine d’Alexandrie, d’Alfani ; un retable en
14 parties : la Naissance de Jésus, sa Résurrection, le Jardin clés Oliviers, le
Portement de croix, etc., d’Alunno ; le Martyre de saint Sébastien (triptyque),
de Christophe Amberger ; le Mariage mystique de sainte Catherine, de Tuzio
di Andria ; le Printemps, le Carnaval, de Brueghel le vieux ; Saint Sigismond et
Saint Sébastien, de Burgkmair ; la Madeleine en prière, de Juan Carreno ;
Saint Georges combattant le dragon (retable), d'Andrea Castagno ; Saint Joachim

1. La France possédait alors plus de vingt-cinq œuvres de Cranacli provenant de Munich, Berlin, Bruns-
wick et Vienne.

2. Certains souverains ne se découragèrent pas. Ils collectionnèrent quand meme. 11 existe, dans les
archives des Musées nationaux, à la date du 1er avril 1814, une réponse de Denon à une lettre du roi de
Bavière, qui le consultait sur la vente prochaine de la collection de la Malmaison.
 
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