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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 21.1899

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Nr. 6
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Desjardins, Paul: Les salons de 1899, 2, Peinture
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https://doi.org/10.11588/diglit.24685#0467

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LES SALONS DE 1899

445

Il est juste de nommer quelques-uns qui, du moins, ont eu ce
souci. M. Mallet a restreint le ciel dans sa vue des environs de Néris ;
les terrains montent aux trois quarts de la toile, et le vallonnement
des pentes herbues y tourne très bien. M. Dambeza se montre bon
élève d’Harpignies^, dans le dessin vigoureux d’un repli de montagne
où se masse un Bois de châtaigniers noir et mystérieux au soir ; une
source filtre dans l’évasement de la cluse et les pentes sont si juste-
ment indiquées qu’on attendait là cette source : il fallait qu'elle y

U N T E Ai P S TRANQUILLE, P A K Al. M F. S D A G
(Société Nationale des Beaux-Ai t;0

fût. Ainsi se révèle l'harmonie de ces détails de structure qu’on
appelle si improprement des accidents naturels (car le fait est juste-
ment que l’accident n’y a nulle place).

M. Didier-Pouget me paraît un excellent interprète des beautés
de la terre dans deux grandes toiles où il a fixé quelques aspects de
la région de la Creuse. D’abord, il a établi heureusement son centre
de perspective : la vallée tourne à propos, pour que le regard s’en-
gage dans la concavité baignée d’ombre ; du contre-bas, où déjà le
crépuscule s’amasse, un chêne monte vers la lumière du couchant,
qui caresse encore les hauteurs ; sa cime en est réjouie. Ce qui est
 
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