LE MUSÉE DE TROYES
503
est représenté au musée par un tableau sur vélin où il a retracé avec
autant de largeur que de finesse les traits de quatre capitouls de
Toulouse. Chalette, que les hasards de sa carrière avaient fixé dans
cette ville, où il devint le peintre ordinaire du Capitole, se distingua
parmi les peintres provinciaux par des qualités rares de miniaturiste
que le marquis de Chennevières a fait ressortir en n’hésitant pas à
regarder ses peintures comme autant de petits chefs-d’œuvre. On
LA VIERGE ET L’ENFANT ENTRE SAINT JEAN - BAPTI S TE ET SAINT DOMINIQUE
PAR CIMA DA CONEGLIANO
(Musée de Troyes.)
pourra apprécier le rare mérite de cet artiste par la reproduction
que nous donnons de son tableau.
Pour les époques plus modernes, on devra citer avec éloge les
miniatures de Cossard, deux compositions anecdotiques de Vigneron
et quelques portraits de Paillot de Montabert, dont le volumineux
Traité de la peinture, quelque peu oublié de nos jours, mérite plus
d’estime que son grand tableau d'Endymion, qui porte l’empreinte
du goût douteux de la Restauration. Les grandes toiles classiques
et néo-grecques d’Eugène Maison et de Biennoury paraissent
conventionnelles ou froides à côté de la Dîme de Monginot, des
tableaux modernistes de Girardot et de Pinel; le premier, qui nous
fait assister au réveil de Ruth et de Booz, aux clartés de « l’aube
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est représenté au musée par un tableau sur vélin où il a retracé avec
autant de largeur que de finesse les traits de quatre capitouls de
Toulouse. Chalette, que les hasards de sa carrière avaient fixé dans
cette ville, où il devint le peintre ordinaire du Capitole, se distingua
parmi les peintres provinciaux par des qualités rares de miniaturiste
que le marquis de Chennevières a fait ressortir en n’hésitant pas à
regarder ses peintures comme autant de petits chefs-d’œuvre. On
LA VIERGE ET L’ENFANT ENTRE SAINT JEAN - BAPTI S TE ET SAINT DOMINIQUE
PAR CIMA DA CONEGLIANO
(Musée de Troyes.)
pourra apprécier le rare mérite de cet artiste par la reproduction
que nous donnons de son tableau.
Pour les époques plus modernes, on devra citer avec éloge les
miniatures de Cossard, deux compositions anecdotiques de Vigneron
et quelques portraits de Paillot de Montabert, dont le volumineux
Traité de la peinture, quelque peu oublié de nos jours, mérite plus
d’estime que son grand tableau d'Endymion, qui porte l’empreinte
du goût douteux de la Restauration. Les grandes toiles classiques
et néo-grecques d’Eugène Maison et de Biennoury paraissent
conventionnelles ou froides à côté de la Dîme de Monginot, des
tableaux modernistes de Girardot et de Pinel; le premier, qui nous
fait assister au réveil de Ruth et de Booz, aux clartés de « l’aube