DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Müntz, Eugène: À travers la Souabe, 1: Stuttgart - Ulm - Blaubeuren - Sigmaringen; notes d'art et d'archéologie
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24686#0309
A TRAVERS LA SOUABE
STUTTGART — ULM — BLAUBEUREN — SIGMARINGEN
NOTES D’ART ET D’ARCHÉOLOGIE
I
TUTTGART est toujours la ville lourde et
prétentieuse, — un faux Munich, —
persiflée par Henri Heine. Arrêtez-vous
au hasard dans la « Neckarstrasse » :
vous n’y verrez que constructions
pauvres ou vides, massives ou sèches,
avec des frontons étriqués, des anté-
fixes hors d’échelle. Ailleurs, les orne-
ments empruntés à la Renaissance
italienne ne servent qu’à faire res-
sortir la lourdeur du fond. C’est ce qui
est arrivé aux architectes modernes,
empressés à imiter les bossages florentins : ils ont oublié que la
pierre des environs de Stuttgart, malgré sa belle apparence, ne
supporte pas le relief; de là un effort ridicule, qui fait penser à
la fable de la grenouille et du bœuf. Et cependant ce ne sont pas
STUTTGART — ULM — BLAUBEUREN — SIGMARINGEN
NOTES D’ART ET D’ARCHÉOLOGIE
I
TUTTGART est toujours la ville lourde et
prétentieuse, — un faux Munich, —
persiflée par Henri Heine. Arrêtez-vous
au hasard dans la « Neckarstrasse » :
vous n’y verrez que constructions
pauvres ou vides, massives ou sèches,
avec des frontons étriqués, des anté-
fixes hors d’échelle. Ailleurs, les orne-
ments empruntés à la Renaissance
italienne ne servent qu’à faire res-
sortir la lourdeur du fond. C’est ce qui
est arrivé aux architectes modernes,
empressés à imiter les bossages florentins : ils ont oublié que la
pierre des environs de Stuttgart, malgré sa belle apparence, ne
supporte pas le relief; de là un effort ridicule, qui fait penser à
la fable de la grenouille et du bœuf. Et cependant ce ne sont pas