Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Pér. 25.1901)

ADAM ELZHEIMER

SES GRAVURES ORIGINALES. — UNE EAU-FORTE INEDITE

Les amateurs de belles choses,
les collectionneurs infatigables, les
chercheurs assidus, ont aussi quel-
quefois leurs fêtes, comme tous ceux
qui vivent de fortes émotions d’âme.
On se souvient quelle joie ressentit
l’abbé Zani quand il découvrit à la
Bibliothèque Nationale la fameuse
Paix de Maso Finiguerra. Lui-même
en donna un récit émouvant, qu’on
peut trouver dans La Gravure en
Italie avant Marc-Antoine, par le
vicomte Henri Delaborde. Le savant
iconographe G.-K. Nagler, qui était,
dit-on, un admirable collectionneur, se trouva dans les mêmes condi-
tions le jour où il acquit, par hasard, d’une pauvre petite vieille, tout
un tablier rempli de gravures de Martin Schoen, du maître E. S., de
Bocholt, de Zasinger, de Mecken et autres, et monta à son grenier
en prendre davantage, llélas ! ces temps héroïques des collection-
neurs sont passés ! On ne trouve plus ces précieux vieux maîtres
dans des greniers. Mais est-on sur de ne pas voir se répéter des cas
à peu près analogues à une époque où le goût artistique, devenu

XXV. — 3° PÉRIODE.

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