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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 34.1905

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Nr. 5
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Gabillot, Cyrille: Les trois Drouais, 3, François-Hubert Drouais (1727 - 1775)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24816#0427

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LES TROIS DROUAIS

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Hubert et de Marie-Marguerite Lusurier et naquit l’année même de
leur mariage, le 14 décembre 1727. Jal date son baptême du même
jour, àSaint-Roch, d’après les registres de cette église l. « Les pre-
miers principes de l’art », ajoute le Nécrologe, « lui furent donnés par
son père, qui les avait reçus du célèbre de Troyes (sic). Nonotte,
Carie Van Loo, Natoire, Boucher le virent aussi dans leurs ateliers
y former son goût et sa main sur ce qu’il leur voyait faire chaque
jour; il étudia leurs manières différentes et s’en fit une, qu’il devait
au choix de tout ce que ces grands artistes lui avaient offert de plus
piquant dans leur faire. » A mon avis, son père est celui de tous
auquel il doit le plus : il est à présumer que dans les entretiens
d’Hubert avec son fils, les noms de Detroy, de ses amis Largillière et
Rigaud, revenaient souvent; que le père enseignait au fils les secrets
qu’il tenait de ces illustres maîtres, ou discutait avec lui leurs idées
et leurs procédés ; faut-il s’étonner que ces leçons aient laissé chez
le jeune homme une impression durable? On a dit que François-
Hubert avait imité Nattier : remontons plus haut pour rencontrer
celui que Drouais a imité, s’il a imité quelqu’un, car l’élégance et la
noblesse qu'il a su donner à ses figures de femmes, il ne les a certai-
nement pas empruntées à Nattier.

Ces artistes du xviii0 siècle nous paraissent avoir fait de la pein-
ture en se jouant ; ils étaient en réalité de grands travailleurs : c’est
après des années d’un travail acharné que François-Hubert arriva,
selon l’expression du Nécrologe, à se faire une manière. Alors il
essaya ses forces dans son entourage, dans la société, et, se sentant
sûr de lui, se présenta à l’Académie de peinture et de sculpture. Il
fut agréé dans la séance du 3 mai 1755, à l’âge de vingt-sept ans
et demi \

Les agréés ayant le droit de participer aux expositions de l’Aca-
démie, François-Hubert fut admis au Salon de cette année 1755. II
montra du premier coup ce que l’on pouvait attendre de lui, et devint
célèbre presque du jour au lendemain. Il exposa son tableau « d’agré-
ment » et plusieurs toiles, parmi lesquelles le portrait de sa mère 1 2

1. Cette date du 14 décembre est aussi donnée par le Nécrologe de 1775-76,
dans son Éloge de F.-II. Drouais.

2. « Du samedy 3 may 1755. — Le sieur François-Hubert Drouais, peintre de
portraits, natif de Paris, fils de M. Drouais académicien, ayant fait apporter de
ses ouvrages, la Compagnie, après avoir pris les voix à l’ordinaire et reconnu sa
capacité, a agréé sa présentation et ledit sieur Drouais ira chez M. le directeur,
qui lui ordonnera ce qu’il doit faire pour sa réception. » (Procès-verbaux des
séances de l’ancienne Académie de peinture.)

xxxiv. — 3e PÉRIODE.

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