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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 35.1906

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Nr. 3
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Lemonnier, Henry: Jean Goujon et la salle des Cariatides au Louvre
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https://doi.org/10.11588/diglit.24817#0207

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JEAN GOUJON ET LA SALLE DES CARIATIDES

19!

Primatice, sur la demande du Roi, avait rapporté d’Italie des repro-
ductions du Lciocoon, de Y Ariane, de la Vénus de Cnide : ce sont les
« fontes du Primatice » qui, dès le premier jour, furent célèbres.
Si l’impression sur les artistes dut cire forte, ces quelques œuvres
ni même le séjour en France d'artistes péninsulaires n’auraient pas
suffi à transformer les idées esthé-
tiques, comme on le voit faire à partir
de 1550 surtout.il fautchercher encore
d’autres éléments.

On peut en entrevoir quelques-
uns maintenant qu’on connaît mieux
l’histoire de la Renaissance au xvi° siè-
cle ; ce put être, entre autres, le surmou-
lage. Bernard Palissy écrit : «Vois-tu
pas aussi combien la moulerie a fait
de dommages à plusieurs sculpteurs
savans?... J’ay veu un tel mespris en
la sculpture à cause de ladite moulerie
que tout le pays de la Gascongne et
autres lieux circonvoisins estoyent
tous pleins de figures moulées de terre
cuite, lesquelles on portoyt vendre par
les foyrcs et marchés, et les donnoit
on pour deux liards chascune. » Ce qui
« faisait dommage » aux sculpteurs ser-
vait à la diffusion des idées. Mais, bien
plus que le moulage, le livre illustré
ou non, la gravure se répandaient par-
tout, et il y a là, particulièrement pour
la gravure, toute une étude à faire.

Citons seulement, à titre d’exemple,
parmi les ouvrages de doctrine, un
abrégé de Vitruve dont le format com-
mode et sans doute le prix modique durent faire le succès. Il eut
au moins trois éditions1, à partir de 1530.

Ces recueils devaient se vendre en France; on ne pouvait les
ignorer dans le cénacle savant de Lescot, où Jean Goujon fréquen-

1. C'est un volume d'une centaine de pages, dont le format correspond à
peu près à celui de notre in-!2. Cf. Pierre Marcel, Un vulgarisateur, Jean Martin,
Paris, s. cl.

FIG U U E DE CARIATIDE
n’A TRÈS L’A A TI QUE
DESSIN DE L’ALBUM DE
PIERRE JACQUES
(Cabinet des estampes, Paris.)
 
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