Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Pér. 35.1906)

JEAN GOUJON ET LA SALLE DES CARIATIDES

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Y a-t-il dans cette partie du Louvre d autres sculptures de Gou-
jon que les cariatides?

Au mur de fond du « Tribunal », on voit une cheminée mo-
numentale, œuvre de Percier et Fontaine, qui la composèrent avec

différents morceaux trouvés dans
le Louvre et rassemblés arbitraire-
ment. Au milieu d’une ornemen-
tation surabondante, on y remar-
que particulièrement deux figures
en haut-relief, dénommées Mars et
Gérés (ou Flore). Clarac dit que ces
statues étaient très mutilées lors-
qu’on les découvrit par terre, au
milieu de toutes sortes de débris,
et il ajoute : « 11 y a lieu de croire,
d’après leur style, que ces deux
statues sont de Jean Goujon ou de
son école. La Cérès ou la Flore,
car c’est à la restauration qui a
suppléé la tête qu’elle doit ce ca-
ractère, est charmante de souplesse
et de grâce, du moins de cette grâce
que Jean Goujon s’était créée, qui
n’est pas celle de l’antique, mais
qui a plus de naturel et moins d’af-
fectation que ce qu’on trouve dans
les ouvrages llorentins. » Percier
et Fontaine admettaient la même
attribution, Courajod l’a appuyée
■de sa grande autorité1.

Nous ne pouvons nous empê-
cher cependant d’avoir des doutes,
certaines, il nous semble que, ni c1
celui de la Flore, ni dans les plis
attributs (la tête de la Flore, si ell

CARIATIDE, G R A V L' RE d’aüI) II A N
D’APRÈS RAPHAËL

Outre qu’il y a des restaurations
ans le modelé du Mars, ni dans
, ni dans certains ornements ou
e n’a pas été entièrement refaite,

L L. Courajod, La Cheminée de la salle des Caryatides au Musée du Louvre
(Mémoires de la Société de l'Histoire de Paris, 1880), et Journal de Lenoir, Paris, 1887,
t. III, p. 17-27.

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XXX V. — 3e PÉRIODE.