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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 35.1906

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Nr. 3
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Vasnier, Henry: L' architecture dans les œuvres de Memlinc et de Jean Fouquet
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https://doi.org/10.11588/diglit.24817#0214

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L’ARCHITECTURE CHEZ MEMLINC ET JEAN FOUQUET 197

les articles publiés ici1) considère comme admissible l’attribution'
partielle à l’un des van Eyck, sont à ce point de vue semblables
au retable de L'Agneau mystique, ce qui tendrait, d’ailleurs, plutôt
à corroborer l'hypothèse intéressante émise par M. Durrieu.

Albert Durer, ce type d’artiste consciencieux, qui a si bien étudié
les peintres et les sculpteurs dignes de l’être jusqu’au point de repro-
duire avec de légères modifications, dans une de ses plus célèbres
gravures, le Colleone de Verrocchio, n’a aucun souci de l’exactitude
et de la justesse de l’architecture.

Parmi les manuscrits ornés de miniatures, même les plus juste-
ment célèbres (en dehors de ceux de Jean Fouquet), examinons à
la Bibliothèque Nationale le Livre cVHeures d'Anne de Bretagne et
le Bréviaire du duc de Bedford, et à la Bibliothèque de Chantilly les
Heures du duc de Berri.

Dans les Heures d'Anne de Bretagne, l’architecture est traitée
sans aucune exactitude et simplement au point de vue décoratif.

Si la finesse d’ornementation, la fertilité d’invention dans les-
sujets et la façon dont ils sont traités, la richesse de coloris, la
combinaison harmonieuse de la calligraphie, des ornements et des
sujets minuscules peints par le miniaturiste, font du Bréviaire du
duc de Bedford un des plus précieux ouvrages de ce genre, l’archi-
tecture y est cependant traitée par à peu près, uniquement au point
de vue décoratif.

La remarque est encore plus frappante au sujet des Heures du
duc de Berry, de Chantilly, sur lesquelles M. Léopold Delisle a fait,
dans la Gazette des Beaux-Arts2, une étude si approfondie, et que
M. Paul Durrieu vient de publier avec un commentaire précieux.

En effet, ce manuscrit contient de nombreuses vues d’édifices :
le château de Ahncennes, le Palais et la Sainte-Chapelle de Paris, la
cathédrale de Bourges, le Mont Saint-Michel, etc., etc., et l’on pour-
rait presque dire que, sinon l’artiste, du moins le prince qui lui
a commandé cet ouvrage, a attaché surtout de l’importance aux
reproductions architecturales.

Mais la plupart des auteurs de ces miniatures n’avaient pas,
comme Memlinc et Jean Fouquet, la connaissance de l’architecture et
la volonté de reproduire d’une façon absolument fidèle et exacte, au
point de vue de la construction, les monuments qu’ils représentaient.
Je citerai spécialement la miniature où figure le Mont Saint-Michel,.

\. 1903, t. I, p. 5 et 107.

2. 1884, t. I, p. 97, 281 et 391.
 
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