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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 35.1906

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Nr. 3
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Migeon, Gaston: Monuments inédits: notes d'archéologie musulmane
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https://doi.org/10.11588/diglit.24817#0225

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208

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

qu’il fournit à l’épigraphie un document nouveau sur un souverain
dont on ne connaissait encore aucune inscription.

Artistiquement la pièce n’est pas moins précieuse, puisque c’est,
à notre connaissance, Y unique objet d’orfèvrerie émaillée à date cer-
taine qui soit parvenu des peuples musulmans orientaux. Nous ne
pouvons que constater ainsi une solution de continuité de plusieurs
siècles dans une industrie artistique qui, dans ces mêmes régions,
dut être bien brillante à l’époque des souverains sassanides. Je ne
rappellerai que pour mémoire les discussions anciennes qui ont

couvert à Wolfsheimen 1870, et sur le revers duquel M.le professeur
Gildemeister a lu le nom Artachschater (Artaxerxés) en caractères
peblwis, usités sur les monuments lapidaires et numismatiques des
premiers rois de la dynastie sassanide, de 226 à 300 de l’ère chré-
tienne '.

Par quelle évolution obscure cet art engourdi pendant de longs
siècles se réveilla-t-il aux régions de l’Asie antérieure, et se révèle-
t-il à nous par un monument considérable, unique témoin d’une
floraison artistique qui dut être admirable?

Un seul peuple, à cette même date du xue siècle, était capable de
faire des travaux d’émaillerie cloisonné, où il se jouait de toutes

i.Von Cohausen, Romischer mhmelzschmuch. Wiesbaden, 1873; — Ch. de Linas,.
Origines de l'orfèvrerie cloisonnée, Paris, Didron, 1877, t. t, p. 5, pl. I.

LION-AQUAMAMLE EN BRONZE
ART FATIMITE, XIIe SIÈCLE

(Musée de Cassel.)

abouti à l’opinion gé-
néralement adoptée des
origines orientales de
l’émaillerie, sous sa
forme première du cloi-
sonnage. Saint Grégoire
le Grand qualifiait dans
une de scs lettres de
« theca persica » la cou-
verture d ’ E v a n g é 1 i a i r e
en orfèvrerie cloisonnée
qu’il envoyait à la reine
des Lombards, Théode-
linde,—■ et le musée de
Wiesbaden possède un
pectoral en or fin décoré
d’un cloisonnage d'hya-
cinthe rouge poli, dé-
 
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