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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 35.1906

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Nr. 3
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Gabillot, Cyrille: Les trois Drouais, 5
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https://doi.org/10.11588/diglit.24817#0271

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250

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

pour sûres toutes les indications do cet état, car certains articles
sont mis de mémoire ; par exemple, la copie ovale du portrait de
Monsieur, attribuée dans l’état à Mme d’Angeville, l’est dans le
mémoire à la duchesse de la Vauguyon. Néanmoins on y trouve des
renseignements intéressants sur un certain nombre d’ouvrages de
Drouais. A un autre point de vue, il complète en quelque façon le
mémoire du baron Pichon et montre, par exemple, queMmo Du Barry
paya effectivement les 10 000 livres qu’elle redevait à Drouais.

La veuve de l’artiste déclare, dans l’inventaire, qu’elle ne peut
garantir le montant de cet état « parce qu’il y a des articles mis de
mémoire et d’autres susceptibles de règlement ». D’après cette
réserve, « et pour satisfaire à l’équité », la dite dame Drouais dit
qu’elle a conservé une note exacte des recouvrements qu’elle a faits
sur cet état, et qu’il en résulte que tous les ouvrages dus, au décès
du dit sieur Drouais, ont produit la somme de 31 332 livres.

Après la mort des deux enfants qui avaient survécu à leur père,
Marie-Anne-Louise et Germain-Jean, il fut fait un partage de la
succession entre la veuve de Drouais et les époux Lutton. L’acte de
partage montre qu’après la mort de Drouais le total des biens qui
revenaient à la veuve et aux enfants s’élevait, pour les enfants
à 190 085 livres, et pour Mme Drouais à 97 360 livres, soit, en renies,
biens, meubles et immeubles, environ 290 000 livres. Quelques-unes
des rentes avaient été un peu réduites par les manœuvres du con-
trôleur des finances Terray; néanmoins la famille pouvait avoir
encore un revenu d’environ treize ou quatorze mille livres, ce qui,
de nos jours, équivaudrait au moins à 30 000 francs. Drouais laissa
donc sa veuve et ses enfants dans une jolie situation de fortune.

François-Hubert, quoique possesseur de deux maisons, avait con-
servé son appartement du passage Saint-Roch. Il avait là, au qua-
trième étage, un atelier prenant vue sur la rue Saint-Honoré et, par
conséquent, mal orienté, puisqu’il recevait la lumière du côté du
sud, et, de plus, très incommode pour ses clients. Pourtant, on a vu
qu’à plusieurs reprises Drouais avait convié le public à visiter ses
ouvrages. Aussi n’était-ce pas dans son appartement que le public
venait. L’artiste avait obtenu du roi, aux Tuileries, une pièce lui
servant d’atelier, comme le montrent les lettres suivantes adressées
par M. de Saint-Florentin, ministre de la maison du Roi, à M. Gos-
selin, inspecteur des Tuileries :

ouvrages de François-Hubert que j’ai pu retrouver, avec les noms de leurs pos-
sesseurs ou l’indication degventes où ils ont figuré,
 
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