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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 35.1906

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Nr. 4
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Reinach, Salomon: Courrier de l'art antique, [17]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24817#0352

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COURRIER DE L’ART ANTIQUE

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à Saqqarah, la pyramide d’Ounas; à Thèbes, les tombes de Menephtah et de la
reine Hatshepouitou. Une découverte extraordinaire a récompensé le zèle de
M. Legrain, employé par le Service à la restauration du temple de Karnak. Il
a trouvé une cachette colossale contenant un millier de statues en pierre et plu-
sieurs milliers de statuettes de bronze, de quoi enrichir une dizaine de musées!
C’étaient des objets qui avaient cessé de plaire et qu’il avait fallu mettre en
magasin, pour faire de la place à de nouveaux ex-voto1 2.

Seule de toutes les puissances, la France possède en Égypte un Institut, orga-
nisé sur le modèle des Écoles d’Athènes et de Rome, qui est doté d’un vaste
local, d’une bibliothèque, et même d’une imprimerie. Cette mission scientifique
permanente offre sans doute des avantages, mais entraîne aussi des frais géné-
raux considérables, qui ne lais-
sent guère de disponibilités
pour de grandes fouilles. Peut-
être l’organisation de cet Insti-
tut appelle-t-elle quelques ré-
formes, le recrutement de ses
membres n’étant assuré ni par
un concours, ni même par un
examen. Quoi qu’il en soit,
en dehors de ses publications
scientifiques, qui sont nom-
breuses et importantes, notre
Institut peut citer à son actif
des fouilles fructueuses : celles
de M. Clédat, au monastère
copte de Baouit; de MM. Gom-
bert et Palenque, dans les né-
cropoles de Tounaet d’Assiout.

Un chercheur indépendant,

M. Gayet, explore depuis plu-
sieurs années la nécropole
d’Antinoë, où il a conduit une
neuvième campagne en 1905.

Les produits de ces fouilles, qui pourraient être poursuivies avec une méthode
plus rigoureuse, ont enrichi le Musée Guimet et le Louvre.

Si l’Angleterre officielle ne fait rien pour l’archéologie égyptienne, les sociétés
privées et les riches particuliers la subventionnent largement. L’infatigable pro-
fesseur Flinders Petrie, au nom de F « Egypt Exploration Fund», a fouillé à Aby-
dos (1901-1903), à Tell el Mashkhouta, à Iléracléopolis (1903), au Sinaï (1905)
Dans la nécropole d’Abydos, M. Petrie a trouvé à glaner après M. Amélineau ;
il a aussi porté ses efforts sur l’ancienne ville et sur un temple d’Osiris. Au même
endroit, miss Murray a fouillé un temple de Seti Ier (1901). A Heracléopolis,

TÊTE DE T AÏ A, FEMME d’aMÉNOPHIS III,
DÉCOUVE IS TE AU SIX AÏ (1905) 2

1. Voir un article richement illustré dans Vlllustrcited Lo7iclon News, 1-1 jan-
vier 1905.

2. Archaeological Reporl of llie Egypt Explorcdion Fund, 1904-5, pl. V.
 
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