Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Pér. 35.1906)

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tant la côte vers le nord, nous pouvons citer des fouilles conduites par des Grecs
sur l’emplacement d’un temple d’Aphrodite à Smyrne (1904). C’est probable-
ment de cette ville même que provient un très précieux bas-relief qui a passé
de la collection Misthos au musée de Constantinople, après avoir été refusé,
comme « suspect », par un musée européen (ce n’est pas le Louvre). Ce bas-relief
représente Euripide assis, entre la personnification de la Scène (SjcïÎvt)), qui lui
offre un masque, et le dieu Dionysos, qui tient un canthare. D’un travail minu-
tieux et un peu sec, qui accuse l’influence de la ciselure, il se rattache à une
série d’œuvres dites « hellénistiques » dont plusieurs sont relatives au théâtre.

HERMÈS ARCHAÏQUE

COPIE ANTIQUE d’üNE OEUVRE d’ALCAMÈXI
(Musée de Constantinople.)

une sculpture d’une importance majeui
attestée par une inscription, d’un teri
d’Hermès barbu, qui se dressait devant
d’Athènes. Cette belle tête archaïque a
on en connaît une demi-douzaine de
liant peut-être d’Athènes, est conservée
Mariemont en Belgique.

Au premier moment, on a cru qui
« question d’Alcamène », qui peut être

Convaincu qu'il était bien antique,
je l'ai présenté, dès 1900, à l’Aca-
démie des Inscriptions1; mais il y
a soulevé des doutes qui paraissent
avoir été partagés ailleurs. C’est, en
effet, une de ces sculptures qu’un pra-
ticien moderne pourrait copier à la
perfection et même exécuter sans mo-
dèle, sous la direction d’un archéo-
logue expert; mais s’il est bon, en
pareille matière, de se méfier, surtout
lorsque la provenance d’une œuvre
n’est pas certaine, j’estime que le
scepticisme est une vertu facile qu’on
est parfois tenté de pousser trop
loin.

Les longues fouilles de l’Allema-
gne à Pergame avaient eu pour objet
essentiel de retrouver et de rapporter
à Berlin les fragments du grand au-
tel ; depuis qu’elles ont pris fin, on
travaille à l’exploration du reste de
la ville, agora, gymnase, propylées,
portes, fontaines, ^sous la direction
de M. Doerpfeld. Au cours de ces
travaux, on a exhumé une remar-
quable tête d’Alexandre et, en 1904,
:e pour l’histoire de l'art : la copie,
ne d’Alcamène, couronné d’une tête
l’entrée des Propylées sur l’Acropole
été souvent copiée dans l’antiquité;
répliques, dont la plus belle, prove-
dans la collection de M. Warocqué, à

s la copie de Pergame tranchait la
brièvement résumée comme il suit.

1. Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions, 1900, p. 099,