Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 35.1906

DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:
Jamot, Paul: Les salons de 1906, 1, La peinture à la Société nationale des Beaux-Arts
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24817#0418

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
392

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

ils ne m’ont pas paru de nature à suggérer des réflexions particu-
lières, soit sur l’évolution de leur talent, soit sur les tendances artis-
tiques de notre génération. Comme il s’agit de peintres trop nou-
veaux, pour qu’on puisse dire qu’ils « continuent », je veux plus
spécialement appeler l’attention sur les deux envois dcM. Castelucho,
un portrait et une danse espagnole, qui promettent un généreux
coloriste, et sur celui de M. David André, Le Déjeuner, intérieur
qui annonce des qualités de distinction et de finesse.

Du reste, si notre sympathie va plutôt à ceux qui cherchent et
nous apportent du nouveau, l’exemple de M. Léon Frédéric prouve
une fois déplus que tous les procédés peuvent être bons, même ceux
qui semblent le plus fatigués par l’usage qu’on en a fait. A première
vue et sans autre renseignement, il serait presque impossible de dire
à quelle date fut peint ce loyal portrait de deux enfants de chœur,
assis dans une stalle d’église au-dessous d’un vitrail en grisaille
de la Renaissance. Mais la conviction de l’artiste s’y manifeste avec
tant de force que même l’air « vieux tableau » ne parvient pas à lui
donner un caractère factice. Si dépourvue de modernité qu’elle soit,
cette peinture sans coquetterie s’impose à nous par la conscience, la
volonté et une sorte d’austère passion.

PAUL JAMOT

(La suite prochainement.)
 
Annotationen