DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Lebel, Gustave: Un portrait oublié d'une fille de François Ier
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24872#0071
UN PORTRAIT OUBLIÉ D’UNE FILLE DE FRANÇOIS Ier 63
sia que dans tous ceux de la môme série; quant au nom, il diffère,
l’inscription manuscrite du dessin portant la mention la Royne
Madellaine d’escoce». M. Moreau-Nélaton adonné la liste des dessins
copiés sur le prototype de Chantilly; un double de Chantilly donne
l’âge du modèle sans autre indication manuscrite : « An. aet. snae 4 » ;
le dessin de la Bibliothèque Nationale porte une autre variante :
« Madame Marguerite à celte heure duchesse de Savoie». Le dessin
de l’Ermitage et de la bibliothèque d’Aix donnent le nom de « Madame
Madelayne ». Enfin aux Offices de Florence une autre réplique
existe sans indication manuscrite.
Quoi qu’il en soit du nom du modèle, ce portrait me paraît avoir
une grande importance dans l’histoire de la peinture au début du
xvie siècle, puisque, autant qu’il est permis d’en juger d’après une
photographie, nous nous trouvons en présence d’une nouvelle
œuvre prenant tout naturellement sa place dans le groupe des
quelques peintures faites à la Cour de France aux environs de
1 Î520 à 1525 et en présence desquelles les historiens les plus autorisés
de l’art français ont murmuré (mais c’est une simple présomption)
le nom de Jean Clouet.
Ce petit portrait a fait partie de la collection Northbrook jus-
qu’en 1894, époque à laquelle il en fut distrait et vendu. Mes
recherches m’ont permis d’en suivre la trace chez plusieurs mar-
chands de tableaux, mais s’arrêtent à son acquisition par un
marchand de Cologne. Espérons que, grâce à ces lignes et à la
reproduction qui y est jointe, l’œuvre elle-même et non une simple
reproduction pourra être étudiée, et que son examen direct confir-
mera son admission parmi les œuvres du portraitiste anonyme des
enfants de François Ier.
G ÜSTAVE LEBEL
sia que dans tous ceux de la môme série; quant au nom, il diffère,
l’inscription manuscrite du dessin portant la mention la Royne
Madellaine d’escoce». M. Moreau-Nélaton adonné la liste des dessins
copiés sur le prototype de Chantilly; un double de Chantilly donne
l’âge du modèle sans autre indication manuscrite : « An. aet. snae 4 » ;
le dessin de la Bibliothèque Nationale porte une autre variante :
« Madame Marguerite à celte heure duchesse de Savoie». Le dessin
de l’Ermitage et de la bibliothèque d’Aix donnent le nom de « Madame
Madelayne ». Enfin aux Offices de Florence une autre réplique
existe sans indication manuscrite.
Quoi qu’il en soit du nom du modèle, ce portrait me paraît avoir
une grande importance dans l’histoire de la peinture au début du
xvie siècle, puisque, autant qu’il est permis d’en juger d’après une
photographie, nous nous trouvons en présence d’une nouvelle
œuvre prenant tout naturellement sa place dans le groupe des
quelques peintures faites à la Cour de France aux environs de
1 Î520 à 1525 et en présence desquelles les historiens les plus autorisés
de l’art français ont murmuré (mais c’est une simple présomption)
le nom de Jean Clouet.
Ce petit portrait a fait partie de la collection Northbrook jus-
qu’en 1894, époque à laquelle il en fut distrait et vendu. Mes
recherches m’ont permis d’en suivre la trace chez plusieurs mar-
chands de tableaux, mais s’arrêtent à son acquisition par un
marchand de Cologne. Espérons que, grâce à ces lignes et à la
reproduction qui y est jointe, l’œuvre elle-même et non une simple
reproduction pourra être étudiée, et que son examen direct confir-
mera son admission parmi les œuvres du portraitiste anonyme des
enfants de François Ier.
G ÜSTAVE LEBEL