Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 6.1911

DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:
Hymans, Henri: Correspondance de Belgique
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24876#0528

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
CORRESPONDANCE DE RELGIQUE

A l’heure où Venise contemple avec un patriotique orgueil
son Campanile ressuscité, Gand s’apprête à faire subir à son
vénérable beffroi une diminutio ccipitis en règle : l'orgueilleux
édifice que domine le légendaire dragon va se voir, pour un
temps, raccourci de plus de vingt mètres, pour revêtir ensuite
une physionomie toute nouvelle. Il s’agit, en cela, de mieux
répondre aux exigences des archéologues d’aujourd’hui, au mo-
ment où l’antique cité, patrie de Charles-Quint, s’apprête à attirer
la foule par une Exposition universelle et internationale.

Le côté le plus étrange de l’histoire est qu’à vrai dire le
beffroi de Gand, pour dater du xive siècle et pour avoir tenu
dans l’histoire de la Flandre une place considérable, porte à son
sommet un complément purement moderne, à telle enseigne
qu’il est en fonte de fer et ne date que d’un peu plus d’un demi-
siècle, de 1853 exactement. Ce surprenant état de choses tient, à
des causes diverses, dont la principale est qu’on manque d’indica-
tions précises sur la physionomie originelle du couronnement de
cette tour de 118 mètres.

Les archives locales possèdent des dessins du beffroi à une
époque fort lointaine, puis à des moments plus rapprochés du
nôtre; aucun de ces documents ne pourrait servir de point de
départ aune reconstitution, et celle que l’on vient de décider sera
l’œuvre purement personnelle d’un architecte local, M. Valentin
Vaerwyck.

Dans son état présent, le beffroi est constitué par une tour
rectangulaire de trois étages, portant à son sommet une galerie
pourvue de quatre tourelles d’angle et enfin couronnée d’une
flèche gothique à deux étages, laquelle flèche, nous l’avons dit,
est en fonte et, il faut l’avouer, n’a point mauvaise physionomie,
encore qu’elle s’harmonise peu avec l’édifice. Seulement cette
flèche elle-même n’a pas résisté aux intempéries et, paraît-il, se désagrège.
Chose doublement alarmante, si l’on considère qu’il s’agit d'une masse pesant
260 000 kilogrammes!

Ceux à qui leurs souvenirs permettent de se reporter à l’époque où fut com-
plété le beffroi de Gand n’ont pas oublié qu’il y eut — et non sans raison, certes
— assez d’inquiétude touchant la solidité de l’édifice qu’on s’apprêtait à sur-

iSS


PROJET DE
TRANSFORMATION
DU BEFFROI
DE GAND
 
Annotationen