DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Labande, León-Honoré: Les peintres niçois des XVe et XVIe siècles, 1
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.24884#0308
LES PEINTRES NIÇOIS DES XVe ET XVIe SIÈCLES 291
cains de Grasse ; il déclarait aussi avoir reçu l’or pour les armoi-
ries à appliquer sur la voûte de l’église au-dessus du retable1. Peut-
être est-ce l’indice qu’il peignait aussi à fresque ; dans tous les cas,
le tableau que nous possédons de lui n’est pas pour ruiner cette
hypothèse.
Un artiste contemporain, beaucoup mieux doué, est celui dont
on lit le nom dans une inscription portée au bas du cadre d’un
retable appartenant à la cathédrale de Fréjus et exposé à Nice :
Hoc. opus. fecit. fieri dominua
ant[onius\. boneti. b[ene]~
ficiarius. h[ujus\ eclesie [per ma-
gis tram] iacobum. durandi. de
hic\ia\ 2.
La date n’est pas mention-
née, mais on sait que Jacques
Durandi fut, en 1 i54, chargé
de peindre un tableau pour la
chapelle Sainte-Croix en la tour
de Lérins3. Il vivait encore
en 14684, mais au mois d’avril
de l’année suivante il n’était
plus de ce monde et les syndics
de Cannes chargeaient son frère
Christophe, également peintre,
de • terminer le retable qu’il
avait laissé inachevé pour la
chapelle de Saint-Sébastien5.
On a proposé encore de l’iden-
tifier avec le Jacques Durante qui, à Taggia, le 13 mai 1443, rece-
vait le paiement de la peinture des armoiries du nouveau doge
génois, Raphaël Adorno6.
C’est donc dans le second tiers du xve siècle, plus probablement
1. G. Brès, ibidem, p. 60 et 61.
2. Cette inscription a déjà été publiée, mais pas très exactement, par M. Brès,
Brevi notizie inédite dialcuni pittori nicesi, p. 29. Il est vrai que M. Brès n’avait pu
voir le retable en pleine lumière comme nous l’avons à l’Exposition de Nice.
3. Henri Moris, Vabbaye de Lérins, p. 429; G. Brès, Brevi notizie, p. 29.
4. G. Brès, Questioni, p. 26.
5. G. Brès, Da un archivio notante, t. I, p. 6t.
6. G. Brès, Questioni, p. 83. — On a dit, mais sans donner de preuves, qu’il
travaillait à Marseille en 1450.
BUSTE ET TÊTE DE SAINTE MARGUERITE
DÉTAIL DU RETABLE DE FREJUS
PAR JACQUES DURANDI
cains de Grasse ; il déclarait aussi avoir reçu l’or pour les armoi-
ries à appliquer sur la voûte de l’église au-dessus du retable1. Peut-
être est-ce l’indice qu’il peignait aussi à fresque ; dans tous les cas,
le tableau que nous possédons de lui n’est pas pour ruiner cette
hypothèse.
Un artiste contemporain, beaucoup mieux doué, est celui dont
on lit le nom dans une inscription portée au bas du cadre d’un
retable appartenant à la cathédrale de Fréjus et exposé à Nice :
Hoc. opus. fecit. fieri dominua
ant[onius\. boneti. b[ene]~
ficiarius. h[ujus\ eclesie [per ma-
gis tram] iacobum. durandi. de
hic\ia\ 2.
La date n’est pas mention-
née, mais on sait que Jacques
Durandi fut, en 1 i54, chargé
de peindre un tableau pour la
chapelle Sainte-Croix en la tour
de Lérins3. Il vivait encore
en 14684, mais au mois d’avril
de l’année suivante il n’était
plus de ce monde et les syndics
de Cannes chargeaient son frère
Christophe, également peintre,
de • terminer le retable qu’il
avait laissé inachevé pour la
chapelle de Saint-Sébastien5.
On a proposé encore de l’iden-
tifier avec le Jacques Durante qui, à Taggia, le 13 mai 1443, rece-
vait le paiement de la peinture des armoiries du nouveau doge
génois, Raphaël Adorno6.
C’est donc dans le second tiers du xve siècle, plus probablement
1. G. Brès, ibidem, p. 60 et 61.
2. Cette inscription a déjà été publiée, mais pas très exactement, par M. Brès,
Brevi notizie inédite dialcuni pittori nicesi, p. 29. Il est vrai que M. Brès n’avait pu
voir le retable en pleine lumière comme nous l’avons à l’Exposition de Nice.
3. Henri Moris, Vabbaye de Lérins, p. 429; G. Brès, Brevi notizie, p. 29.
4. G. Brès, Questioni, p. 26.
5. G. Brès, Da un archivio notante, t. I, p. 6t.
6. G. Brès, Questioni, p. 83. — On a dit, mais sans donner de preuves, qu’il
travaillait à Marseille en 1450.
BUSTE ET TÊTE DE SAINTE MARGUERITE
DÉTAIL DU RETABLE DE FREJUS
PAR JACQUES DURANDI