DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Clouzot, Henri; Gélis, Édouard: Le décor de la montre du XVIe au XIX siècle à l'exposition du Musée Galliera
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24942#0117
FRISE GRAVÉE POUR UN POURTOUR DE MONTRE, PAR JACQUARD
( Ier QUART DU XVII® SIECLE)
LE DÉCOR DE LA MONTRE DU XVIe AU XIXe SIÈCLE
A L’EXPOSITION DU MUSÉE GALLIERA
DECOR D UN
FOND DE COUVERCLE
DE MONTRE
PAR VAUQUER
(milieu DU XVIIe siècle)
Si ] institution des expositions spécialisées d’objets
mobiliers anciens, depuis les fameuses galeries de
l’Histoire du travail à l’Exposition Universelle de
1867 jusqu’aux musées rétrospectifs et centennaux
de 1900, a pu contribuer à orienter fâcheusement le
goût du public vers les reproductions de style et les
pastiches du vieux neuf, il faut convenir qu’elle a
apporté une précieuse contribution à l histoire des
arts appliqués.
Nul ne songeait auparavant à s’intéresser à ces pres-
tigieux artisans d’autrefois, ni à donner place aux
chefs-d’œuvre des arts mécaniques — comme on
disait au temps de Diderot — à côté des trésors de peinture et de sculpture
depuis longtemps étudiés jusque dans leurs moindres détails. Leur dispersion
dans les musées et dans les collections particulières empêchait toute étude
d’ensemble. C’est une des gloires du dernier siècle d’avoir exploré ces régions
inconnues de l’art appliqué et d’avoir sorti de l’oubli tant de créateurs de
beauté ignorés ou dédaignés.
La tâche, cependant, est loin d’être achevée. Si le mobilier, l’orfèvrerie,
l’émaillerie, la céramique, le bronze, la ferronnerie, par exemple, ont leur
histoire établie au moins dans ses grandes lignes, certaines séries, plus diffi-
ciles à réunir et moins accessibles à la majorité des érudits, sont restées en
dehors du mouvement.
L'horlogerie et particulièrement les montres sont de ce nombre, et il faut
se réjouir de l’occasion qui s’offre en ce moment de les étudier dans les vitrines
( Ier QUART DU XVII® SIECLE)
LE DÉCOR DE LA MONTRE DU XVIe AU XIXe SIÈCLE
A L’EXPOSITION DU MUSÉE GALLIERA
DECOR D UN
FOND DE COUVERCLE
DE MONTRE
PAR VAUQUER
(milieu DU XVIIe siècle)
Si ] institution des expositions spécialisées d’objets
mobiliers anciens, depuis les fameuses galeries de
l’Histoire du travail à l’Exposition Universelle de
1867 jusqu’aux musées rétrospectifs et centennaux
de 1900, a pu contribuer à orienter fâcheusement le
goût du public vers les reproductions de style et les
pastiches du vieux neuf, il faut convenir qu’elle a
apporté une précieuse contribution à l histoire des
arts appliqués.
Nul ne songeait auparavant à s’intéresser à ces pres-
tigieux artisans d’autrefois, ni à donner place aux
chefs-d’œuvre des arts mécaniques — comme on
disait au temps de Diderot — à côté des trésors de peinture et de sculpture
depuis longtemps étudiés jusque dans leurs moindres détails. Leur dispersion
dans les musées et dans les collections particulières empêchait toute étude
d’ensemble. C’est une des gloires du dernier siècle d’avoir exploré ces régions
inconnues de l’art appliqué et d’avoir sorti de l’oubli tant de créateurs de
beauté ignorés ou dédaignés.
La tâche, cependant, est loin d’être achevée. Si le mobilier, l’orfèvrerie,
l’émaillerie, la céramique, le bronze, la ferronnerie, par exemple, ont leur
histoire établie au moins dans ses grandes lignes, certaines séries, plus diffi-
ciles à réunir et moins accessibles à la majorité des érudits, sont restées en
dehors du mouvement.
L'horlogerie et particulièrement les montres sont de ce nombre, et il faut
se réjouir de l’occasion qui s’offre en ce moment de les étudier dans les vitrines