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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 8.1923

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Nr. 1
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Brockwell, Maurice W.: La collection Mond: correspondance d'Angleterre
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https://doi.org/10.11588/diglit.24940#0133

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CORRESPONDANCE D'ANGLETERRE

1 r9

assez éloignée du centre de Londres, il ne faut pas regretter que la National Gallery
ait été finalement désignée pour recevoir des toiles d’une aussi grande beauté.

D’autre part, le retard apporté à la rédaction du testament peut expliquer qu’il ait
été libellé d’une façon assez imparfaite. En effet, s’il avait été exécuté à la lettre, l’une
de ses clauses aurait permis à Mrs. Mond de choisir les plus beaux tableaux parmi
les douze dont elle était autorisée à disposer.

Or, il existe évidemment une grande différence de valeur et de qualité entre les chefs-
d’œuvre de Bellini, Titien
et Raphaël, d’un côté, et
certaines toiles de la fin des
écoles de Venise et du Nord,
de l’autre. L’on a supposé,
sans toutefois en apporter
la preuve, que le directeur
et les conservateurs de la
National Gallery firent dès
1910 leur choix parmi les
tableaux de la rubrique
spéciale.

A une époque déjà recu-
lée, Mond décida, faute de
place ou pour toute autre
raison, de ne pas garder un
certain nombre de ses ac-
quisitions. Ainsi, se défit-il
d’un Portrait d'homme de
Giorgione, qui est depuis
longtemps au Kaiser Frie-
drich Muséum de Berlin ;
le Portrait d'an mathémati-
cien par Gentile Bellini, et
Saint Marc et saint François
par Antonio Vivarini sont
actuellement à la National
Gallery ; une quinzaine de
tableaux ont passé à la collection Gannon dans la villa Doccia, à Fiesole ; un ouvrage
de jeunesse du Corrège, une Adoration de l'Enfant, vint grossir la collection Crespi et
semble pouvoir être identifié avec l’œuvre qui se trouve actuellement au Musée Brera;
enfin, la Pietà de Liberale da Verona est aujourd’hui à la Pinacothèque de Munich.

Passons maintenant, sans autre préambule, aux tableaux si admirablement étudiés
par le Dr Richter dans son catalogue. Notons pourtant que ceux qui s’y trouvent
décrits n’appartenaient pas tous à Mond lui-même : certains d’entre eux étaient la
propriété personnelle de Mrs. Mond ou d’autres membres de la famille.

Phot. Braun
JÉSUS

(Collection Ludwig Mond, Londres.)
 
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