GAZETTE DES BEAUX-ARTS
13o
des plus beaux spécimens de ce genre
découverts à Pompéi, à Boscoreale,
à Berthouville et à Hildesheim.
Le premier de ces vases est orné
de reliefs repoussés et ciselés, fixés
sur un fond uni, représentant Priam
qui vient demander à Achille le corps
de son fils Hector. Quatre photogra-
phies permettent d’en faire comme le
tour. Voici d’abord le vieil aurige de
Priam, assis sur une pierre derrière
le char ; puis trois héros, dont Ulysse,
reconnaissable à son bonnet conique,
endormis dans le camp grec ; ensuite
la scène principale: Priam agenouillé
devant Achille et lui baisant la main ;
enfin, deux femmes et deux jeunes
guerriers, dans des attitudes pensives,
qui veillent dans la tente du héros
grec. Le vase porte la signature, en
caractères grecs pointillés, de l’artiste
inconnu Cheirisophos, qui travaillait
probablement en Campanie ; sur le fond, en graffite, une notation pondérale
et le nom de Silius, qui paraît être celui du possesseur de cet objet avant
qu'il passât aux mains du chef barbare auprès duquel il a été enseveli.
Le second vase, de même technique, olfre des scènes du mythe de Phi-
loctète ; M. Johansen a parfaitement reconnu que les détails ne concordent
pas avec la tradition suivie par
Sophocle, mais avec la tragédie
perdue d Euripide, dont la mar-
che nous est suffisamment con-
nue par deux écrivains antiques,
Dion Chrysostome et Hygin.
Cette dernière tradition était
celle de l’épopée. Dans la pre-
mière scène, le héros, qui vient
d’être mordu au pied par un
serpent, est soutenu par un ami, queue de casserole en bronze
, ART ROMAIN, ÉPOQUE D’AUGUSTE
tandis que deux autres s em- , „TI
U (avec marque du bronzier;
pressent de laver la plaie. Le (Musée de Copenhague.)
ŒNOCHOE EN BRONZE
ART ROMAIN, ÉPOQUE d’aUGUSTE
(Musée de Copenhague.)
13o
des plus beaux spécimens de ce genre
découverts à Pompéi, à Boscoreale,
à Berthouville et à Hildesheim.
Le premier de ces vases est orné
de reliefs repoussés et ciselés, fixés
sur un fond uni, représentant Priam
qui vient demander à Achille le corps
de son fils Hector. Quatre photogra-
phies permettent d’en faire comme le
tour. Voici d’abord le vieil aurige de
Priam, assis sur une pierre derrière
le char ; puis trois héros, dont Ulysse,
reconnaissable à son bonnet conique,
endormis dans le camp grec ; ensuite
la scène principale: Priam agenouillé
devant Achille et lui baisant la main ;
enfin, deux femmes et deux jeunes
guerriers, dans des attitudes pensives,
qui veillent dans la tente du héros
grec. Le vase porte la signature, en
caractères grecs pointillés, de l’artiste
inconnu Cheirisophos, qui travaillait
probablement en Campanie ; sur le fond, en graffite, une notation pondérale
et le nom de Silius, qui paraît être celui du possesseur de cet objet avant
qu'il passât aux mains du chef barbare auprès duquel il a été enseveli.
Le second vase, de même technique, olfre des scènes du mythe de Phi-
loctète ; M. Johansen a parfaitement reconnu que les détails ne concordent
pas avec la tradition suivie par
Sophocle, mais avec la tragédie
perdue d Euripide, dont la mar-
che nous est suffisamment con-
nue par deux écrivains antiques,
Dion Chrysostome et Hygin.
Cette dernière tradition était
celle de l’épopée. Dans la pre-
mière scène, le héros, qui vient
d’être mordu au pied par un
serpent, est soutenu par un ami, queue de casserole en bronze
, ART ROMAIN, ÉPOQUE D’AUGUSTE
tandis que deux autres s em- , „TI
U (avec marque du bronzier;
pressent de laver la plaie. Le (Musée de Copenhague.)
ŒNOCHOE EN BRONZE
ART ROMAIN, ÉPOQUE d’aUGUSTE
(Musée de Copenhague.)