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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 9.1924

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Nr. 4
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Dimier, Louis: Œuvres d'art qui passent
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https://doi.org/10.11588/diglit.24943#0268
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OEUVRES D’ART QUI PASSENT

es œuvres touchant à l’histoire de l’art, relevées dans un premier
article aux ventes de la rue Drouot tenues en décembre et
janvier, trouvent une suite non moins digne d’attention dans
celles des dernières semaines :

Dans une vente du 4 février, tenue par M. Lair-Dubreuil,
sous le numéro oo du catalogue et l’attribution ambiguë de
Jehannet Glouet (puisque les deux Clouet ont porté ce surnom
de Jehannet), a figuré un très authentique François Clouet, chose rare, digne de
mention éclatante. Hauteur 33 centimètres, largeur 24- Le tableau était dit prove-
nir de la collection Montbrison. C’était un portrait d’homme, qu’une inscription à
l’encre, placée derrière, donnait pour Charles de Gondi, sieur de la Tour, qui fut
frère d’Albert du même nom, maréchal de Retz : identité impossible, vu que le
costume marquant l’année 1566 environ, eût donné trente ans à ce personnage, et
que le portrait en porte au moins quarante-cinq. Nous reproduisons ce tableau.

Dans la même vente, adjugé en un lot avec un numéro de qualité inférieure et
repeint (n° 48 du catalogue), a paru un beau morceau de l’école allemande de la fin
du xvc siècle, n° 47, hauteur 97 centimètres, largeur 23, en parfait état, représen-
tant V Annonciation.

Parle ministère de Me Desvouges, salle 2, le i4 février, a été vendu un portrait
attribué à Philippe de Champagne, mais dont le style rappelait en peinture de
façon frappante les crayons de Daniel Dumoûtier. C’était une femme en buste de
grandeur naturelle, habit de veuve, avec cette inscription : Made de Saint-Paul. Au
revers de la toile était le nom de fille de la personne, Anne de Caumont. Issue de
Caumont la Force, née en 1674, celte dame avait épousé en 1695 François, fils du duc
de Longueville, qui fut comte de Saint-Paul et mourut en 1631. La Satire Ménippée
fait mention d’elle dans la harangue de Mayenne, disant : « Je ne tirai aucun fruit de
mon expédition de Guienne que la prise de l’héritière de Caumont, que je desti-
nais pour femme à mon fils ; mais le changement de mes affaires m’en a fait à pré-
sent disposer autrement. » Elle était cousine du maréchal de la Force, et par son mari

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