DOI issue:
Nr. 5
DOI article:Les bronzes de la collection Durighiello
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24945#0318
LES BRONZES DE LA COLLECTION DURIGHIELLO
a célèbre collection de Joseph Durighiello, qui a déjà fourni
la matière de plusieurs ventes, est sur le point d’attirer de
nouveau l’attention. On annonce, en effet, la dispersion
prochaine du reste de cette collection. Quelques bronzes,
qui vont aller vers des destins inconnus, méritent aupara-
vant d’être signalés à l’attention des connaisseurs. Ils
sont de valeur inégale. L’un d’eux, tout au moins, est
d’une réelle et rare beauté.
Il représente une Vénus accroupie, dans la position d’une femme qui va
recevoir sur ses épaules l’eau parfumée de son bain (nous en donnons la
reproduction ci-contre). Ce type nous indique tout de suite que nous som-
mes au début de la période hellénistique. Probablement imité d’un motif
créé par Dœdalsès ', il ne commence à se répandre qu’environ le commence-
ment du 111e siècle avant notre ère. Mais, venant après tant de déesses debout
ou assises, cette attitude nouvelle parut si heureuse qu’elle jouit aussitôt
d’une grande faveur. Aussi les répliques inspirées de l’original sont-elles
très nombreuses tant à Rome qu’en Asie Mineure. Nous possédons notam-
ment au Louvre une statuette de terre cuite, trouvée à Myrina, qui offre,
dans la pose générale du corps, de très proches ressemblances avec notre
bronze.
La statuette de la collection Durighiello est indiquée comme provenant
de Beyrouth. Elle aurait été trouvée en 1901, par Durighiello lui-même dans
les jardins de Monseigneur Debs. Cette origine ne paraît pas devoir être mise
en doute. Il y a en effet, dans la facture de ce bronze, quelque chose d’indé-
1. Voir Th. Reinach, L’Auleur de la « Vénus accroupie ». Gazette des Beaux-Arts, 1897,
, L p- 3i4.
a célèbre collection de Joseph Durighiello, qui a déjà fourni
la matière de plusieurs ventes, est sur le point d’attirer de
nouveau l’attention. On annonce, en effet, la dispersion
prochaine du reste de cette collection. Quelques bronzes,
qui vont aller vers des destins inconnus, méritent aupara-
vant d’être signalés à l’attention des connaisseurs. Ils
sont de valeur inégale. L’un d’eux, tout au moins, est
d’une réelle et rare beauté.
Il représente une Vénus accroupie, dans la position d’une femme qui va
recevoir sur ses épaules l’eau parfumée de son bain (nous en donnons la
reproduction ci-contre). Ce type nous indique tout de suite que nous som-
mes au début de la période hellénistique. Probablement imité d’un motif
créé par Dœdalsès ', il ne commence à se répandre qu’environ le commence-
ment du 111e siècle avant notre ère. Mais, venant après tant de déesses debout
ou assises, cette attitude nouvelle parut si heureuse qu’elle jouit aussitôt
d’une grande faveur. Aussi les répliques inspirées de l’original sont-elles
très nombreuses tant à Rome qu’en Asie Mineure. Nous possédons notam-
ment au Louvre une statuette de terre cuite, trouvée à Myrina, qui offre,
dans la pose générale du corps, de très proches ressemblances avec notre
bronze.
La statuette de la collection Durighiello est indiquée comme provenant
de Beyrouth. Elle aurait été trouvée en 1901, par Durighiello lui-même dans
les jardins de Monseigneur Debs. Cette origine ne paraît pas devoir être mise
en doute. Il y a en effet, dans la facture de ce bronze, quelque chose d’indé-
1. Voir Th. Reinach, L’Auleur de la « Vénus accroupie ». Gazette des Beaux-Arts, 1897,
, L p- 3i4.