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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 12.1925

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Nr. 2
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Lugt, Frits: Notes sur Rubens
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https://doi.org/10.11588/diglit.24946#0203

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NOTES SUR RUBENS

l est rare que les différentes études prépara-
toires d’une grande œuvre d’art soient restées
réunies en un ensemble qui ravirait, aujour-
d’hui, les amateurs et les critiques. A peine
peut-on citer quelques cas exceptionnels dans
lesquels il soit possible de se rendre compte
de la genèse d’une œuvre célèbre. Même si
l'artiste, ou un contemporain averti, a eu le
souci de conserver dans son intégrité une
série d’études pour une même œuvre, les géné-
rations suivantes ont rarement respecté ce
trésor, soit par ignorance, soit par besoin de
morceler ou de vendre. Certes, l’émotion ressentie à la vue d'un important
et beau dessin est profonde. Mais quelle délicieuse sensation n'éprouve-
t-on pas à surprendre, par-dessus l’épaule d’un grand maître, ses premières
pensées jetées sur le papier en esquisses souvent de modeste apparence,
mais éloquentes pour les âmes qui en comprennent le langage ! On assiste
ainsi à la conception de l’œuvre d’art.

L’œuvre de Rubens, pourtant si riche en projets, croquis, études peintes,
renseignements complétés par de nombreux documents, lettres, actes, etc.,
présente lui aussi des lacunes qu’on déplore. Ces vides nous sont d’autant
plus cruels qu’ils intéressent des entreprises plus vastes. C’est le cas pour
la décoration de la Galerie du Luxembourg symbolisant la vie de la reine
Marie de Médicis, la série de vingt-et-un panneaux installés depuis plus
d’un siècle au Louvre. Les esquisses peintes, au xvne siècle entre les
mains d’un amateur, l'abbé Claude Maugis, trésorier de la reine, sont
actuellement bien loin : une grande partie à la Pinacothèque de Munich,
d’autres à Saint-Pétersbourg. Mais les premiers projets dessinés et les
croquis de détails (sauf les études du portrait de la reine), où les trouver?
Rooses, dans son grand ouvrage sur le maître, constate déjà notre ignorance
 
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