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Goupil-Fesquet, Frédéric; Vernet, Horace [Bearb.]
Voyage D'Horace Vernet En Orient: Orné de seize dessins — Paris: Challamel, Éditeur, 1843

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https://doi.org/10.11588/diglit.52903#0161
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XV

Départ pour la Syrie. — Les chameaux et les chameliers. — M. Linant et ses deux Anglais. — Adieux au
Caire. — Premier campement ; inauguration des tentes et de la cuisine portative. — Le chien pris pour une
hyène. — La malle-poste. — Jardins d’ibrahim pacha. — L’Arabe du désert. — Les saluts. — El Kanca.
— M. Kœnig. — Un piano dans le désert.— Bivouac sans tente. — Pays plat. — Belbeys. — La poste au
désert. — Salahieh.— L’affût du sanglier.— L’armée française chasse Ibrahim bey de l’Égypte, au combat
de Salahieh.

Le 24, dans la matinée, notre caravane s’organise; elle se compose de
nous trois, du fidèle Brigandet, du cuisinier drôgmanMéhémet,du grand
drogman tout court Georges s’intitulant Khalil, plus trois guides du
mont Sinaï, Sheick Sélim, Phtaë et Ibrahim. 9 chameaux et un ânon
porteur de nos provisions d’eau constituent le personnel des bêtes de
somme. Le Scheick Sélim, chef des chameliers, est un vieillard de
bronze antique ; sa barbe blanche encadre une bouche de satyre à gros-
ses lèvres, ses yeux d’escarboucle cachent leur éclat dans des antres
osseux et obscurs sillonnés par des rides latérales et surmontés de sour-
cils touffus et jaunis au soleil. Il a assisté au siège de Saint-Jean-d’Acre
et n’a point traversé le désert depuis cette époque. Ibrahim et Phtaë sont
plus jeunes; grands et robustes gaillards aux épaules carrées, à la peau
également tannée; jambes longues, jarrets maigres, pieds gris et deve-
nus concaves par l’habitude de marcher dans le sable. Leurs costumes
très-primitifs, consistent en turbans assez mesquins, et sales chemises de
laine usées retenues autour des reins par une ceinture de cuir qui loge
un coutelas, la blague à tabac et la pipe. Une grande peau de mouton
suspendue par quelques bouts de ficelle leur sert de manteau pour se
garantir de la fraîcheur du matin, et en retournant le poil en dedans,
pour se préserver du froid de la nuit; dans le jour ils l’accrochent aux
 
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