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Grand-Carteret, John
Les moeurs et la caricature en France — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.9066#0053

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27

Js médaillons des membres de Port-Royal, et, mieux encore. L'orgueil ecclé-

tique confondu par le Parlement. Les légendes sont à la hauteur de cette
|J01re imagerie, quoique les pièces françaises se trouvent encore, à ce point

Vue, bien au-dessous des estampes qui partent de la Hollande.

Là, dans ce pays de réfugiés politiques et religieux, qui a reçu les Calvi-
nistes, (jUj (.s| [a forteresse du Jansénisme, le burin du graveur se double de
a dogmatique du raisonneur : les légendes, placées en tous sens, constituent
n ^ érilahle enchevêtrement de thèses et de discussions théologiques.

^u reste, c'est de la Hollande que continuent à partir les caricatures les
P us vives et les plus acérées, c'est de la Hollande qu'arrive ce déluge de
Pièces gravées de tous Tonnais, de tous aspects, dirigées contre les folies
'nancières de la Régence, spécialement contre Law. Quelquefois, se lit
au bas la signature de Bernard Picart, établi, on le sait, à Amsterdam,
epuis 1710. Ce fut lui, notamment, qui grava la grande pièce à la légende
S1 caractéristique : Monument consacré à la postérité en mémoire de la folie
incroyable de la vingtième année du xvm° siècle. Si son burin est quelquefois
ennuyeux, il faut reconnaître qu'il fait preuve d'une certaine allure par la

Ç°n dont il présente la pensée graphique.

Law disparut assez vite de l'estampe : son triomphe, son règne n'avaient-
s pas été do courte durée? Les Jésuites, au contraire, occupèrent longtemps
attention, ameutant contre eux les crayons, jusqu'à leur expulsion défini-
n° du royaume, donnant lieu à de grandes compositions dans lesquelles
Prenait place souvent la figure du Christ.

^lassons brièvement sur l'actualité politique qui, depuis la mort de

°uis XlV, a repris sa place, visant tantôt l'un, tantôt l'autre. Ici c'est la
* descente aux enfers de M. d'Argenson, » là c'est « l'incomparable portrait

e M. du Rois. » Plus tard ce seront les événements de la guerre do Sept Ans
ou le partage de la Pologne : plusieurs pièces gravées viendront, alors, repré-
senter le gâteau des Unis, comme la grande allégorie de Nicolas Le Mire.
^ Suivant la route qui lui avait été tracée, le xviii0 siècle, au point de vue
moeurs, visa surtout les financiers, les enrichis par l'agio, les fermiers
généraux, les médecins. Il existe sur ces derniers une pièce célèbre, gra-
yee avec un,. grande hahileto et qui représente le médecin à la mode, c'est-

a dire le genevois Tronchin, fixé à Paris depuis 1766, écrasant ses rivaux1.
Enfin, l'on devait également s'attaquer aux nouvellistes, auxgazetiers qui,

Produit de l'époque, jouaient alors à l'importance, personnages ennuyeux,

Cette caricature a été reproduite par Paul Lacroix, clans son xvilt* Siècle,
 
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