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Grand-Carteret, John
Les moeurs et la caricature en France — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.9066#0094

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68

LES MOEURS ET LA CARICATURE EX FRANCE

commence par être l'œil bienveillant de la Nature et qui finit par devenir le
regard inquisiteur de la police politique.

La Liberté proclame l'égalité des couleurs. Voyez les médaillons de Des-
rais : Nègre, moi libre! — Négresse, moi libre aussi!

Mais le comique n'abandonne jamais ses droits. Tandis que les premières
Liberté étaient des figures empruntées aux vignettes galantes, destinées à
devenir par la suite, grâce à certaines transformations, des Jeanne d'Arc, les
graveurs révolutionnaires, empruntant l'Amour à leurs aînés, firent du Cupi-
don des Fragonard et des Boucher un personnage politique. On vit appa-
raître : Cupidon tambour-major national, l'Amour Volontaire, l'Amour
Patriote, l'Amour Révolutionnaire, l'Amour Sans-Culotte.

Et quelle recherche dans ces dessins au pointillé de crayon, dans ces
camaïeux se détachant sur tons verts rehaussés de blanc, sur tons rouges,
sur tons bleus, voire même sur tons tricolores; quelle abondance de cadres,
avec les serpents, avec les vignettes de chône, avec les légendes ! Ronds,
ovales, carrés, triangulaires, ils affectent toutes les formes.

Quant aux déesses, qu'elles proviennent d'imagerie de pacotille ou qu'elles
réalisent l'idéal de la femme dessinée par Prud'hon, elles sont toutes sœurs,
parce que, toutes, y compris même « M"° Nationale allant voir l'exercice
aux Champs-Elysées, » elles représentent l'Amour et l'Humanité, deux
choses impérissables.

Fifî. 35. — Allégorie anonyme.
 
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