Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
24

CRISPI EN CARICATURES

met en présence l'Italie et la France, forcément
amène les deux « sœurs ennemies » sous le
crayon des dessinateurs.

M. Félix Narjoux nous a dit, et j'ai déjà noté
le fait, que les Italiens se trouvaient blessés des
plaisanteries parisiennes sur eux et sur leur sou-
verain. Je crois cela d'autant plus volontiers
que, très souvent, les provinciaux eux-mêmes
se montrent assez mal disposés à l'égard de
l'esprit boulevardier. En voyant certaines de
nos caricatures les Italiens se sentiraient at-
teints dans leur amour-propre comme nation, et
dans leur idéal féminin, je veux dire dans le
type idéal qu'ils ont créé pour leur patrie. La
question du beau, question à laquelle personne
n'avait encore songé! Ce point particulier peut
nous échapper, mais comme tout peuple, comme
toute agglomération humaine, nous avons notre
orgueil national : donc cette prétention ne doit
pas nous surprendre.

Toutefois, s'il ne s'agissait que d'articles de
journaux ou de simples caricatures, si l'on ne se
trouvait qu'en présence de pures susceptibilités, le
désaccord ne serait pas grave. Les Italiens, qui
ont ridiculisé Napoléon III avec le plus parfait
 
Annotationen