' IMO
LB GRELOT
. -
iiUlHIIIIIIIIIHIlWmilllMg
LETTRE M POUGHINELLH
Çà, monsieur le gouvernement, venez un
peu que je vous caresse de mon bâton.
J'ai acquis le droit de vous parler Det, puis-
■ que je me suis imposé le devoir de vous dé-
fendre quand il ne faisait pas bon pour vous a
Paris.
Donc, je vous dirai que je ne suis pas con-
tent de vous, et surtout des vôtres.
Vous avez de mauvais serviteurs qui vous
font plus de tort que de bien. Vous qui avez
revendiqué les libertés nécessaires, êtes-vous
bien sur que nous les ayons?
Ah! tenez, cela fait pitié !
Que penser, par exemple, de M. Jules Si-
mon, ce faiseur de palinodies, qui, après avoir
passé sa vie à pleurnicher surje sort du pauvre
peuple, s'endort, grassement repu, sur son
portefeuille, et que vous vous obstinez à choyer
et à garder-; malgré l'opposition de la presse
entière, légitimiste, bonapartiste ou radicale?
Lui, qui poussait, sous l'Empire de si furi-
bondes clameurs, en quoi diffère-t-il des mi-
nistres qu'il a si vigoureusement attaqués?
Ne supporte-t-il pas, l'oreille basse, les
mêmes abus?
Ne laisse-t-il pas, l'échiné courbée, les mêmes
hommes dans les mêmes places faire les mêmes
choses?
La censure ne fonctionne-t-elle pas, sous
son règne, avec la même inepte autorité qu'a-
vant?
Lui, le phraseur, le bénisseur, lui qui nous
promettait, si jamais un orage le mettait au
pouvoir, une ère de délices et de prospérités,
que fait-il?
Rien ! rien que ce qu'ont fait tous ses pré-
décesseurs.
Ah! si, partlon!
Il a, de plus qu'eux, insulté le vieil et glo-
rieux Auber, dans un discours qui restera un
modèle d'inconvenance et d'ignorance.
Je me rappelle le toile général que souleva
dans la presse et le public cette ineptie.
Chacun était indigné contre ce ministre
chargé de défendre les, intérêts de l'art fran-
çais, et qui outrageait une de ses gloires les
plus incontestées.
A ce moment, il n'était personne en France
qui ne se dît, dans un transport d'indignation :
C'en est vraiment trop, h la fin.!... Mais le gou-
vernement va faire prompte justice et nous
débarrasser de ce parvenu 1
Erreur !
Le gouvernement l'a gardé malgré vent et
marée; malgré les protestations des journaux,
malgré l'opinion, malgré les railleries de l'é-
tranger lui-même, qui s'est cru obligé de dé-
fendre un Français glorieux contre les insul-
tes d'un ministres français.
Vous l'avez gardé quand même.
Pourquoi?
Quel est donc le pacte qui vous lie à ces
hommes du 4 septembre, à ces coupables sans
courage, sans dignité, sans énergie, sans pa-
triotisme?
Que savent-ils donc de vous, que vous leur
fermez la bouche avec vos faveurs.
Voyons, parlez, répondez-nous I Qui trompe-
t-onici?
"' S
Quand d'autres hommes, purs, égarés, cou
pables!... Ahl oui, bien coupables!... brû-
laient Paris au lendemain de nos désastres,
nous les avons attaqués, nous vous avons dé-
fendu.
Vous parliez de fonder la République en
France.
Nous vous avons cru.
Nous avons lutté avec notre artillerie légère
ici, sous b} feu de l'ennemt, pendant que vous
braquiez vos canons contre les criminels in-
sensés du 18 mars.
La révolte domptée, l'ordre rétabli, l'in-
cendie éteint, nous avons compris qu'il fallait
laisser quelque temps encore planer sur la cité
toute fumante, sur Paris teint de sang, l'ombre
vengeresse de votre glaive vainqueur.
Mais tout a une fin cependant.
La lutte comme la répression.
Et nous, qui avions espéré de vous cette.
République de l'ordre, nous en sommes en-
core, er. voyant les hommes/dont vous vous
entourez, à nous demander si vos efforts et les
nôtres n'ont pas été inutiles, et si vos servi-
teurs ne sont pas prêts à tout eéder, à vous
trahir vous-même, pour. conserver à tout ja-
mais* leurs traitements et leurs ministères.
Comprenez-nous bien surtout.
De vous nous ne doutons pas... ou du moins
nous ne voulons pas douter.
Mais d'eux... oh! d'eux, nous) sommes
sûrs i
Sûrs qu'ils gouvernent mal ;
Sûrs qu'ils nous ont trompés;
Sûrs que, de même que leur opposition
inepte et mesquine a précipité l'Empire dans
toutes les fautes, de même leur désir de con-
servation actuel nous amènera forcément à
qne réaction dans le sens radical.
Comment pouvez-vous croire à ces histrions
uni, le i septembre, avaient la part si belle,
et qui, pour rester où ils étaient, pour savou-
rer les douceurs de l'Excellence et du suprême
pouvoir, n'ont pas craint de perdre la France,
cette France abusée, trompée par leurs décla-
mations, trahie par leur impuissance, vaincue
parleur incapacité.
Ces hommes do liberté qui défendent Ma-
dame Frainex I
Ces hommes de liberté à qui le moindre
dessin de nos journaux illustrés cause des in-
somnies !
Ces hommes de liberté qui proscrivent les
alm'anachs où l'on parle du pape ou de Bis-
mark I de Gambetta ou de Napoléon ! des
banquets de Chambôry ou du miracle de la
Salette!
Les voyez-vous, ces pasteurs des peuples,
dirigeant leur troupeau avec leur houlette en-
rubannée, doux, conciliants, bénins.
Jules Simon — TircisI
Et tutti quanti/
Cela est ridicule.
Cela est monstrueux, entendez-vous, mon-
sieur le gouvernement?
Vous voulez la République, dites-vous?
Nous aussi.
Eh bien, donnez-nous des républicains qui
fassent de la république.
Si nous devons garder le même sac en en
changeant l'étiquette, inutile de vous donner
tant de mal.
Qu'est-ce que nous avons, en effet, sinon
une bonne petite monarchie ! A cela près
qu'avec la monarchie on savait au moins à quoi
s'en tenir, le roi s'en allant; tandis que vous
parti, c'est la bouteille à l'encre... rouge.
Tandis que si vos conseils n'étaient pas rem-
plis des farceurs du 4 septembre, si des hom-
mes nouveaux, sérieux et honnêtes étaient ap-
pelés par vous à remplacer ces sautèurs-Ià,
on serait en droit d'espérer que la France, dé-
barrassée de la peur du spectre blanc et du
drapeau rouge, respirerait enfin, maîtresse
d'elle-même et confiante dans l'avenir.
Tandis que si vous persistez à les garder!...
Dame, je ne réponds de rien/
Méditez mes paroles, monsieur le gouverne-
ment, et puisque vous vous dites la sentinelle
qui garde la République :
— Sentinelle 1... prenez garde à vous!
Votre dévoué,
Polichinelle,
Pour copie conforme,
Nicolas Flammèche.
KOTflH COMIÏPÛf DÀICE BI LODEDIS
Le correspondant que nous avions envoyé à
Lourdes nous écrit :
« Mon cher directeur,
« Sur votre invitation, je me suis hâté d'aller
prendre une place de pèlerin, au chemin de
fer. J'ai même mis tant de précipitation à rem-
plir la mission délicate que vous me faisiez
l'honneur de me confier que... Mais n'antici-
pons pas sur les événements.
« Je prends donc ma place. Je croyais trou-
ver beaucoup de monde à la gare ; mais pas
un chat. Je me dis : tous sont partis par le train
précédent. Enfin l'espoir de voir M. Franclieu,
sa bannière à la main, ranimant mon courage,
je supporte vaillamment la route. En sautant
de wagon, je trouve un pays calme, aban-
donné. 11 n'y avait que moi de voyageur des-
cendant à cette station. J'étais stupéfait. Après
m'être mis enquête de tous côtés, je finis par
trouver le chemin du village. A l'entrée, quel-
ques individus hâves, déguenillés, poussent à
ma vue un cri de joie sauvage :
« — En voilà un ! en voilà un !
« Et l'on se précipite vers moi en m'offrant
des médailles bénites, des chapelets, des sca-
pulaires et autres amulettes.
« Je les écarte. Vingt voix me demandent :
« — Êtes-vous malade?
a Je fais signe que non.
« — Alors, laissez-nous vous casser quel-
que chose. Vous apprécierez la vertu magique
de nos eaux.
« Et ils se précipitent encore vers moi.
« Je repousse avec énergie celte façon de
vérifier la puissance eurative de l'eau miracu-
leuse.
« — Laissez-moi, dis-je à ces malheureux ;
je ne suis qu'un pauvre journaliste curieux de
savoir ce qui se passe à Lourdes.
A ce mot de Lourdes, il y a un rugissement
général autour de moi; les yeux lancent des
éclairs.
« — Il ose parler de Lourdes! s'écrie-t-on
de toutes parts.
« Je pensai que les gens de Lourdes n'ai-
maient pas voir les journalistes s'occuper de
leurs petites affaires, et déjà je regrettais ma
franchise quand un des individus se détachant
d'un air de défi :
«— Qu'est-ce que vous en dites,, de Lourdes?
, « — Moi, je n'en dis que du bien, protestai-
jé avec la vivacité de quelqu'un qui n'a au-
cune envie de se voir échârper.
«—bu bien, le gredin ! du bien, le peti-
dard ! firent toutes les voix.
« J'étais stupéfait
« — Dites tout de suite que les gens de
Lourdes sont des polissons, tout de suite I ou
sinon 1
o J'étais engagé, ma foi, dans un fort mau-
vais pas, quand un jeune bêrg«r vint m'en ti-
rer à propos, Il me prit généreusement sous
S» protection.
» ~~ Un journaliste, dit-il, ça peut servir.
» Et 11 me fit prendre le chemin de sa mai-
sonnette.
» Là, nous nous assîmes. Il déboucha un
flacon de liqneur, et me tendant un verre:
» —* Goûtez-moi ça !
» Je fis claquer la langue agréablement.
» — Voyons, me dit-il, vous n'aviez pas idée,
en parlant de Lourdes, de nous faire une in-
jure personnelle, pas vrai?
» — Moi ! nullement. Je vous proteste... ,
» — A la bonne heure !
» — Ah ça ! repris-je, ce miracle-là vous est
donc bien désagréable? J'aurais cru, au con-
traire, que pour vous autres, gens de ce pays...
» — Un miracle! Je vous en prie, n'appelez
pas cela un miracle, dites uue comédie, un
grossier pasticha ! Si ça nous est désagréable...
Dame, mon bon monsieur, jugez par vous-
màtne : Supposez que vous créez une grande
affaire industrielle, et que le lendemain, quand
votre affaire rend admirablement, ries concur-
rents viennent s'établir à côiè qui veus enlè-
vent tous vos clients, qu'est-ce que vous en
diriez?
» — Pardon, lui dis-je, je ne saisis pas le
rapport...
» — C'est pourtant assez clair. S'ils conti-
nuent là-bas de tirer toute la clientèle à eux,
nous sommesrainés. Les effrontés! dit le berger
en frappant du poing sur la table.
» Puis il abaissa son regard sur la bouteille
et la montrant avec complaisance :
» — Heureusement ils n'ont pas encore ce
liquide-làl
» Et s'adressant à moi :
» — Dites, peut-on encore vanter Lourdes
quand on a bu ça?
» — Mais, pensai-je ahuri, je ae suis donc
pas à Lourdes!
» En même temps, un coup d'osil à l'éti-
quette de la liqueur m'éclairait tout à coup :
« Liqueur de la Salette. » Quelle révélation!
» MalheureuxI Dans la fièvre du départ, j'a-
vais confondu nos deux grands pèlerinages :
au lieu de descendre à Lourdes, j'étais tombé
à la Salette comme un imbécile I
» Cette mésaventure vous explique assez,
mon cher directeur, comment il m'est impos-
sible de vous donner des nouvelles de M. le
marquis de Franclieu et des peste-bannières
ses collègues. »
» Votre fidèle,
« Chut. »
PREMIERE CONSULTATION
De D. D. Home
et que ces persoBnnges d'outre-tombe réDon
-fdo^iTnta^Si^^'8-
Les chênes de Dodone, la pythoaiss'e d'En.
der, mademoiselle Lenormant, tout cela ml
ÏHS"ft " Ve-Ûiî biè" à c6té deM- Hon?e
et c'était lui qui, dans mon esprit, tenaiuà
prem,ere place immédiatement après Dieu
Il est ysî que plus tard cet enthousiasme
s était beaueoup refroidi.
En effet j avais appris que toute la sorcel-
lerie n'avait jamais serri qu'à enrichir les sor-
ciers (depuis qu'elle ne servait plus à les faire
KL1* !e v m'aTail surto"t «i»*. ™-
tait différentes histoires uni ^rn„„„:„_. __!_ ■
sorciers — :
I
Je ne suis pas superstitieux.
Je ne crois pas aux revenants, ni aux mira-
cles, et je n'ai jamais bu d'eau de la Salette, ni
été à Lourdes, ni rien fait en un mot qui puisse
autoriser mes héritiers à demander ma mise
en inerdit.
J'ai osé une fois m'asseoir sur une table
tournante ;
Je ne jette pas d'eau bénite avec un rameau
de buis sur mes rideaux lorsqu'ilfaitdel'orage;
et le jour où je marchai, dans la rue du Bac,
sur les pieds de M. Louis Veuillot, je n'ai pas
cru «lue ça me porterait bonheur.
Comme on voit, je suis assez sceptique —
car enfin, n'est-ce pas, M. Louis Veuillot...
mais passons !
Cependant, je l'avoue, la nouvelle de l'ar-
rivée de M. Home à Paris, né laisse pas que
de m'émouvoir un peu.
Quoi d'étonnant?
Lors de sa première excursion en France,
j'étais encore un enfant, et j'avais tant entendu
parler du célèbre spirile américain.
J'en avais rêvé!...
On m'avait raconté que M. Home faisait
danser les tables et les chaises avec une dé-
sinvolture dont Rigolboche (on en parlait
aussi beaucoup à cette époque!) se montrait
jalouse;
Qu'il faisait tourner les chapeaux rien qu'en
lés reeardant;
Qu'il vous disait de fourrer voire main sous
le tapis d'une table, et que bientôt vous sen-
tiez la pression d'une main amie, et que cette
main étaitcelle d'une personne morte ou d'un
parent absent;
Enfin, qu'il avait le pouvoir d'évoquer des
gens morts récemment ou depuis des siècles,
qui prouvaient eue les
qui tout était possible — avaient
une peur terrible des instruments piquants
iP"lS MâÇ? élaitvenu» et. je ne songeai pas
plus à M. Home qu'aux aventures All/all
et des quarante voleurs — peut-être moins, car
le gouvernement de la défense nationale les
Jules Ferry, les deux Picard... enJn. je ne sais
si je me fais suffisamment comprendre.
Mais, là, tout d'un coup, lorsque je vis ce
nom célèbre luire dans les colonnes de mon
journal comme une touche de phosphore sur
un mur noir, je me sentis frissonner des pieds
à la tête, et il me sembla qu'une main cares-
sante me courait tout le long de l'éehine de-
venue subitement électrique comme le'dos
d un chat.
i Toutes mes curiosités d'autrefois se réveil-
lèrent.
Je luttai contre elles.
Je me résistai.
Mais à la fin je n'y tins plus.
Je me jetai dans un fiacre,
Et je coures chez le célèbre spirite.
Un laquais qui ne sentait pas le soufre et
qui n'avait pas le pied fourchu vint m'ouvrir
— M. Home? lui dis-je.
— C'est isi, me répondit-il... Entrez, le
Maître est là.
Et il m'introduisit dans un salon assez con-
venablement meublé et qui n'avait rien d'in-
fernal.
M. Home me reçut avec une grande affa-
bilité.
C'est un homme qui aujourd'hui paraît qua-
rante-cinq ans environ, très-haut de taille
maigre et extrêmement pâle.
Je ne me sentais pas très à l'aise, malgré
ses façons aimables.
— Je sais pourquoi vous venez, me dit-il au
bout d'un moment.
— Ah ! fis-je étonné.
— Oui, ce matin, en regardant dans le mi-
roir magique, j'ai vu vos yeux tournés de mon
côlé...
Et, après une petite pause, il ajouta :
— Vous voulez donc savoir ee que pansent
de la situation quelques-un» de nos hommes
célèbres.
— Justement... Mais est-ee possible?
— Il n'y a rien d'impossible, répondit gra-
vement M. Home... Passon* dans m «a-
binet.
Il ouvrit une porte, et Mentit noua, neus
trouvâmes seuls dans une chambre assez spa-
cieuse, lambrissée d'ébène.
Çà et là, contre les parois, quelque» miroirs
de forme singulière.
M. Home me prit par la main, après avoir
fermé les fenêtres de son cabinet qui n'était
plus éclairé que par une lampe entourée d'iin
verre dépoli, et il me conduisit devant l'Un
des miroirs serrés dans le revêtement d'ébène.
Il resta un instant pensif, puis il me dit :
— Regardez dans ce miroir : eeux auxqnéls
vous penserez vous apparaîtront et vous dirdnt
ce que vou6 désirez savoir d'eux.
Il tenait toujours ma main.
Le miroir devant lequel je me trouvais était
une grande glace ovale d'un verre Un peu noi-
râtre. J'y plongeai avidement les yeux.
Quelle ne fut pas ma surprise!
Mon image ne s'y réfléchit pas, et j'eus peur
un moment d'être sous le cdnp d'un sortilège
comme le personnage de Schiemil qui avait
perdu son reflet. „
—- Regardez, me dit encore M. Home.
Et un nom m'étant venu à la pensée, je re-
gardai de nouveau dans le miroir magique.
•Alors il se passa un phénomène singulier.
Il me sembla que le miroir se troublait de
plus en plus, comme l'eau de la mer à l'ap-
proche d'une tempête. Cela s'assombrissait,
noircissait comme de l'encre de Chine. Pais
à la fin un jioint blanchâtre apparut, très-petit
d'abord et presque invisible; puis grandit,
puis remplit tout le miroir; des teintes de
plusieurs nuances s'y montrèrent, et les con-
tours d'un visage finirent par s'y masser.
Et celui auquel j'avais pensé le premier
était celui dont on est toujours obligé d'évo-
quer le souvenir chaque fois qu'on veut rire
ou qu'on veut pleurer : c'était le sinistre im-
bécile de Sedan.
— Eh bien! me dit-il, ça ne va pas mal, je
n'ai pas à me plaindre, mes affaires sont en
assez bonne voie. Tu sais, si tu me vois rete-
nir un de ces matins, il ne faut pas l'épater!...
Ici je l'interrompis, et je lui dis :
— Badinguet, à bas les pattes; vous savez
c 3 je n'aime pas vos farailiarikés I
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nets a boor
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iiUlHIIIIIIIIIHIlWmilllMg
LETTRE M POUGHINELLH
Çà, monsieur le gouvernement, venez un
peu que je vous caresse de mon bâton.
J'ai acquis le droit de vous parler Det, puis-
■ que je me suis imposé le devoir de vous dé-
fendre quand il ne faisait pas bon pour vous a
Paris.
Donc, je vous dirai que je ne suis pas con-
tent de vous, et surtout des vôtres.
Vous avez de mauvais serviteurs qui vous
font plus de tort que de bien. Vous qui avez
revendiqué les libertés nécessaires, êtes-vous
bien sur que nous les ayons?
Ah! tenez, cela fait pitié !
Que penser, par exemple, de M. Jules Si-
mon, ce faiseur de palinodies, qui, après avoir
passé sa vie à pleurnicher surje sort du pauvre
peuple, s'endort, grassement repu, sur son
portefeuille, et que vous vous obstinez à choyer
et à garder-; malgré l'opposition de la presse
entière, légitimiste, bonapartiste ou radicale?
Lui, qui poussait, sous l'Empire de si furi-
bondes clameurs, en quoi diffère-t-il des mi-
nistres qu'il a si vigoureusement attaqués?
Ne supporte-t-il pas, l'oreille basse, les
mêmes abus?
Ne laisse-t-il pas, l'échiné courbée, les mêmes
hommes dans les mêmes places faire les mêmes
choses?
La censure ne fonctionne-t-elle pas, sous
son règne, avec la même inepte autorité qu'a-
vant?
Lui, le phraseur, le bénisseur, lui qui nous
promettait, si jamais un orage le mettait au
pouvoir, une ère de délices et de prospérités,
que fait-il?
Rien ! rien que ce qu'ont fait tous ses pré-
décesseurs.
Ah! si, partlon!
Il a, de plus qu'eux, insulté le vieil et glo-
rieux Auber, dans un discours qui restera un
modèle d'inconvenance et d'ignorance.
Je me rappelle le toile général que souleva
dans la presse et le public cette ineptie.
Chacun était indigné contre ce ministre
chargé de défendre les, intérêts de l'art fran-
çais, et qui outrageait une de ses gloires les
plus incontestées.
A ce moment, il n'était personne en France
qui ne se dît, dans un transport d'indignation :
C'en est vraiment trop, h la fin.!... Mais le gou-
vernement va faire prompte justice et nous
débarrasser de ce parvenu 1
Erreur !
Le gouvernement l'a gardé malgré vent et
marée; malgré les protestations des journaux,
malgré l'opinion, malgré les railleries de l'é-
tranger lui-même, qui s'est cru obligé de dé-
fendre un Français glorieux contre les insul-
tes d'un ministres français.
Vous l'avez gardé quand même.
Pourquoi?
Quel est donc le pacte qui vous lie à ces
hommes du 4 septembre, à ces coupables sans
courage, sans dignité, sans énergie, sans pa-
triotisme?
Que savent-ils donc de vous, que vous leur
fermez la bouche avec vos faveurs.
Voyons, parlez, répondez-nous I Qui trompe-
t-onici?
"' S
Quand d'autres hommes, purs, égarés, cou
pables!... Ahl oui, bien coupables!... brû-
laient Paris au lendemain de nos désastres,
nous les avons attaqués, nous vous avons dé-
fendu.
Vous parliez de fonder la République en
France.
Nous vous avons cru.
Nous avons lutté avec notre artillerie légère
ici, sous b} feu de l'ennemt, pendant que vous
braquiez vos canons contre les criminels in-
sensés du 18 mars.
La révolte domptée, l'ordre rétabli, l'in-
cendie éteint, nous avons compris qu'il fallait
laisser quelque temps encore planer sur la cité
toute fumante, sur Paris teint de sang, l'ombre
vengeresse de votre glaive vainqueur.
Mais tout a une fin cependant.
La lutte comme la répression.
Et nous, qui avions espéré de vous cette.
République de l'ordre, nous en sommes en-
core, er. voyant les hommes/dont vous vous
entourez, à nous demander si vos efforts et les
nôtres n'ont pas été inutiles, et si vos servi-
teurs ne sont pas prêts à tout eéder, à vous
trahir vous-même, pour. conserver à tout ja-
mais* leurs traitements et leurs ministères.
Comprenez-nous bien surtout.
De vous nous ne doutons pas... ou du moins
nous ne voulons pas douter.
Mais d'eux... oh! d'eux, nous) sommes
sûrs i
Sûrs qu'ils gouvernent mal ;
Sûrs qu'ils nous ont trompés;
Sûrs que, de même que leur opposition
inepte et mesquine a précipité l'Empire dans
toutes les fautes, de même leur désir de con-
servation actuel nous amènera forcément à
qne réaction dans le sens radical.
Comment pouvez-vous croire à ces histrions
uni, le i septembre, avaient la part si belle,
et qui, pour rester où ils étaient, pour savou-
rer les douceurs de l'Excellence et du suprême
pouvoir, n'ont pas craint de perdre la France,
cette France abusée, trompée par leurs décla-
mations, trahie par leur impuissance, vaincue
parleur incapacité.
Ces hommes do liberté qui défendent Ma-
dame Frainex I
Ces hommes de liberté à qui le moindre
dessin de nos journaux illustrés cause des in-
somnies !
Ces hommes de liberté qui proscrivent les
alm'anachs où l'on parle du pape ou de Bis-
mark I de Gambetta ou de Napoléon ! des
banquets de Chambôry ou du miracle de la
Salette!
Les voyez-vous, ces pasteurs des peuples,
dirigeant leur troupeau avec leur houlette en-
rubannée, doux, conciliants, bénins.
Jules Simon — TircisI
Et tutti quanti/
Cela est ridicule.
Cela est monstrueux, entendez-vous, mon-
sieur le gouvernement?
Vous voulez la République, dites-vous?
Nous aussi.
Eh bien, donnez-nous des républicains qui
fassent de la république.
Si nous devons garder le même sac en en
changeant l'étiquette, inutile de vous donner
tant de mal.
Qu'est-ce que nous avons, en effet, sinon
une bonne petite monarchie ! A cela près
qu'avec la monarchie on savait au moins à quoi
s'en tenir, le roi s'en allant; tandis que vous
parti, c'est la bouteille à l'encre... rouge.
Tandis que si vos conseils n'étaient pas rem-
plis des farceurs du 4 septembre, si des hom-
mes nouveaux, sérieux et honnêtes étaient ap-
pelés par vous à remplacer ces sautèurs-Ià,
on serait en droit d'espérer que la France, dé-
barrassée de la peur du spectre blanc et du
drapeau rouge, respirerait enfin, maîtresse
d'elle-même et confiante dans l'avenir.
Tandis que si vous persistez à les garder!...
Dame, je ne réponds de rien/
Méditez mes paroles, monsieur le gouverne-
ment, et puisque vous vous dites la sentinelle
qui garde la République :
— Sentinelle 1... prenez garde à vous!
Votre dévoué,
Polichinelle,
Pour copie conforme,
Nicolas Flammèche.
KOTflH COMIÏPÛf DÀICE BI LODEDIS
Le correspondant que nous avions envoyé à
Lourdes nous écrit :
« Mon cher directeur,
« Sur votre invitation, je me suis hâté d'aller
prendre une place de pèlerin, au chemin de
fer. J'ai même mis tant de précipitation à rem-
plir la mission délicate que vous me faisiez
l'honneur de me confier que... Mais n'antici-
pons pas sur les événements.
« Je prends donc ma place. Je croyais trou-
ver beaucoup de monde à la gare ; mais pas
un chat. Je me dis : tous sont partis par le train
précédent. Enfin l'espoir de voir M. Franclieu,
sa bannière à la main, ranimant mon courage,
je supporte vaillamment la route. En sautant
de wagon, je trouve un pays calme, aban-
donné. 11 n'y avait que moi de voyageur des-
cendant à cette station. J'étais stupéfait. Après
m'être mis enquête de tous côtés, je finis par
trouver le chemin du village. A l'entrée, quel-
ques individus hâves, déguenillés, poussent à
ma vue un cri de joie sauvage :
« — En voilà un ! en voilà un !
« Et l'on se précipite vers moi en m'offrant
des médailles bénites, des chapelets, des sca-
pulaires et autres amulettes.
« Je les écarte. Vingt voix me demandent :
« — Êtes-vous malade?
a Je fais signe que non.
« — Alors, laissez-nous vous casser quel-
que chose. Vous apprécierez la vertu magique
de nos eaux.
« Et ils se précipitent encore vers moi.
« Je repousse avec énergie celte façon de
vérifier la puissance eurative de l'eau miracu-
leuse.
« — Laissez-moi, dis-je à ces malheureux ;
je ne suis qu'un pauvre journaliste curieux de
savoir ce qui se passe à Lourdes.
A ce mot de Lourdes, il y a un rugissement
général autour de moi; les yeux lancent des
éclairs.
« — Il ose parler de Lourdes! s'écrie-t-on
de toutes parts.
« Je pensai que les gens de Lourdes n'ai-
maient pas voir les journalistes s'occuper de
leurs petites affaires, et déjà je regrettais ma
franchise quand un des individus se détachant
d'un air de défi :
«— Qu'est-ce que vous en dites,, de Lourdes?
, « — Moi, je n'en dis que du bien, protestai-
jé avec la vivacité de quelqu'un qui n'a au-
cune envie de se voir échârper.
«—bu bien, le gredin ! du bien, le peti-
dard ! firent toutes les voix.
« J'étais stupéfait
« — Dites tout de suite que les gens de
Lourdes sont des polissons, tout de suite I ou
sinon 1
o J'étais engagé, ma foi, dans un fort mau-
vais pas, quand un jeune bêrg«r vint m'en ti-
rer à propos, Il me prit généreusement sous
S» protection.
» ~~ Un journaliste, dit-il, ça peut servir.
» Et 11 me fit prendre le chemin de sa mai-
sonnette.
» Là, nous nous assîmes. Il déboucha un
flacon de liqneur, et me tendant un verre:
» —* Goûtez-moi ça !
» Je fis claquer la langue agréablement.
» — Voyons, me dit-il, vous n'aviez pas idée,
en parlant de Lourdes, de nous faire une in-
jure personnelle, pas vrai?
» — Moi ! nullement. Je vous proteste... ,
» — A la bonne heure !
» — Ah ça ! repris-je, ce miracle-là vous est
donc bien désagréable? J'aurais cru, au con-
traire, que pour vous autres, gens de ce pays...
» — Un miracle! Je vous en prie, n'appelez
pas cela un miracle, dites uue comédie, un
grossier pasticha ! Si ça nous est désagréable...
Dame, mon bon monsieur, jugez par vous-
màtne : Supposez que vous créez une grande
affaire industrielle, et que le lendemain, quand
votre affaire rend admirablement, ries concur-
rents viennent s'établir à côiè qui veus enlè-
vent tous vos clients, qu'est-ce que vous en
diriez?
» — Pardon, lui dis-je, je ne saisis pas le
rapport...
» — C'est pourtant assez clair. S'ils conti-
nuent là-bas de tirer toute la clientèle à eux,
nous sommesrainés. Les effrontés! dit le berger
en frappant du poing sur la table.
» Puis il abaissa son regard sur la bouteille
et la montrant avec complaisance :
» — Heureusement ils n'ont pas encore ce
liquide-làl
» Et s'adressant à moi :
» — Dites, peut-on encore vanter Lourdes
quand on a bu ça?
» — Mais, pensai-je ahuri, je ae suis donc
pas à Lourdes!
» En même temps, un coup d'osil à l'éti-
quette de la liqueur m'éclairait tout à coup :
« Liqueur de la Salette. » Quelle révélation!
» MalheureuxI Dans la fièvre du départ, j'a-
vais confondu nos deux grands pèlerinages :
au lieu de descendre à Lourdes, j'étais tombé
à la Salette comme un imbécile I
» Cette mésaventure vous explique assez,
mon cher directeur, comment il m'est impos-
sible de vous donner des nouvelles de M. le
marquis de Franclieu et des peste-bannières
ses collègues. »
» Votre fidèle,
« Chut. »
PREMIERE CONSULTATION
De D. D. Home
et que ces persoBnnges d'outre-tombe réDon
-fdo^iTnta^Si^^'8-
Les chênes de Dodone, la pythoaiss'e d'En.
der, mademoiselle Lenormant, tout cela ml
ÏHS"ft " Ve-Ûiî biè" à c6té deM- Hon?e
et c'était lui qui, dans mon esprit, tenaiuà
prem,ere place immédiatement après Dieu
Il est ysî que plus tard cet enthousiasme
s était beaueoup refroidi.
En effet j avais appris que toute la sorcel-
lerie n'avait jamais serri qu'à enrichir les sor-
ciers (depuis qu'elle ne servait plus à les faire
KL1* !e v m'aTail surto"t «i»*. ™-
tait différentes histoires uni ^rn„„„:„_. __!_ ■
sorciers — :
I
Je ne suis pas superstitieux.
Je ne crois pas aux revenants, ni aux mira-
cles, et je n'ai jamais bu d'eau de la Salette, ni
été à Lourdes, ni rien fait en un mot qui puisse
autoriser mes héritiers à demander ma mise
en inerdit.
J'ai osé une fois m'asseoir sur une table
tournante ;
Je ne jette pas d'eau bénite avec un rameau
de buis sur mes rideaux lorsqu'ilfaitdel'orage;
et le jour où je marchai, dans la rue du Bac,
sur les pieds de M. Louis Veuillot, je n'ai pas
cru «lue ça me porterait bonheur.
Comme on voit, je suis assez sceptique —
car enfin, n'est-ce pas, M. Louis Veuillot...
mais passons !
Cependant, je l'avoue, la nouvelle de l'ar-
rivée de M. Home à Paris, né laisse pas que
de m'émouvoir un peu.
Quoi d'étonnant?
Lors de sa première excursion en France,
j'étais encore un enfant, et j'avais tant entendu
parler du célèbre spirile américain.
J'en avais rêvé!...
On m'avait raconté que M. Home faisait
danser les tables et les chaises avec une dé-
sinvolture dont Rigolboche (on en parlait
aussi beaucoup à cette époque!) se montrait
jalouse;
Qu'il faisait tourner les chapeaux rien qu'en
lés reeardant;
Qu'il vous disait de fourrer voire main sous
le tapis d'une table, et que bientôt vous sen-
tiez la pression d'une main amie, et que cette
main étaitcelle d'une personne morte ou d'un
parent absent;
Enfin, qu'il avait le pouvoir d'évoquer des
gens morts récemment ou depuis des siècles,
qui prouvaient eue les
qui tout était possible — avaient
une peur terrible des instruments piquants
iP"lS MâÇ? élaitvenu» et. je ne songeai pas
plus à M. Home qu'aux aventures All/all
et des quarante voleurs — peut-être moins, car
le gouvernement de la défense nationale les
Jules Ferry, les deux Picard... enJn. je ne sais
si je me fais suffisamment comprendre.
Mais, là, tout d'un coup, lorsque je vis ce
nom célèbre luire dans les colonnes de mon
journal comme une touche de phosphore sur
un mur noir, je me sentis frissonner des pieds
à la tête, et il me sembla qu'une main cares-
sante me courait tout le long de l'éehine de-
venue subitement électrique comme le'dos
d un chat.
i Toutes mes curiosités d'autrefois se réveil-
lèrent.
Je luttai contre elles.
Je me résistai.
Mais à la fin je n'y tins plus.
Je me jetai dans un fiacre,
Et je coures chez le célèbre spirite.
Un laquais qui ne sentait pas le soufre et
qui n'avait pas le pied fourchu vint m'ouvrir
— M. Home? lui dis-je.
— C'est isi, me répondit-il... Entrez, le
Maître est là.
Et il m'introduisit dans un salon assez con-
venablement meublé et qui n'avait rien d'in-
fernal.
M. Home me reçut avec une grande affa-
bilité.
C'est un homme qui aujourd'hui paraît qua-
rante-cinq ans environ, très-haut de taille
maigre et extrêmement pâle.
Je ne me sentais pas très à l'aise, malgré
ses façons aimables.
— Je sais pourquoi vous venez, me dit-il au
bout d'un moment.
— Ah ! fis-je étonné.
— Oui, ce matin, en regardant dans le mi-
roir magique, j'ai vu vos yeux tournés de mon
côlé...
Et, après une petite pause, il ajouta :
— Vous voulez donc savoir ee que pansent
de la situation quelques-un» de nos hommes
célèbres.
— Justement... Mais est-ee possible?
— Il n'y a rien d'impossible, répondit gra-
vement M. Home... Passon* dans m «a-
binet.
Il ouvrit une porte, et Mentit noua, neus
trouvâmes seuls dans une chambre assez spa-
cieuse, lambrissée d'ébène.
Çà et là, contre les parois, quelque» miroirs
de forme singulière.
M. Home me prit par la main, après avoir
fermé les fenêtres de son cabinet qui n'était
plus éclairé que par une lampe entourée d'iin
verre dépoli, et il me conduisit devant l'Un
des miroirs serrés dans le revêtement d'ébène.
Il resta un instant pensif, puis il me dit :
— Regardez dans ce miroir : eeux auxqnéls
vous penserez vous apparaîtront et vous dirdnt
ce que vou6 désirez savoir d'eux.
Il tenait toujours ma main.
Le miroir devant lequel je me trouvais était
une grande glace ovale d'un verre Un peu noi-
râtre. J'y plongeai avidement les yeux.
Quelle ne fut pas ma surprise!
Mon image ne s'y réfléchit pas, et j'eus peur
un moment d'être sous le cdnp d'un sortilège
comme le personnage de Schiemil qui avait
perdu son reflet. „
—- Regardez, me dit encore M. Home.
Et un nom m'étant venu à la pensée, je re-
gardai de nouveau dans le miroir magique.
•Alors il se passa un phénomène singulier.
Il me sembla que le miroir se troublait de
plus en plus, comme l'eau de la mer à l'ap-
proche d'une tempête. Cela s'assombrissait,
noircissait comme de l'encre de Chine. Pais
à la fin un jioint blanchâtre apparut, très-petit
d'abord et presque invisible; puis grandit,
puis remplit tout le miroir; des teintes de
plusieurs nuances s'y montrèrent, et les con-
tours d'un visage finirent par s'y masser.
Et celui auquel j'avais pensé le premier
était celui dont on est toujours obligé d'évo-
quer le souvenir chaque fois qu'on veut rire
ou qu'on veut pleurer : c'était le sinistre im-
bécile de Sedan.
— Eh bien! me dit-il, ça ne va pas mal, je
n'ai pas à me plaindre, mes affaires sont en
assez bonne voie. Tu sais, si tu me vois rete-
nir un de ces matins, il ne faut pas l'épater!...
Ici je l'interrompis, et je lui dis :
— Badinguet, à bas les pattes; vous savez
c 3 je n'aime pas vos farailiarikés I
| rep"
nets a boor
é* " fflait>r|ie
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