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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 2.1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.3250#0219
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LJE GRELOT

X

s>

l!!il.

»(]

m DROITE ET DE GAUCHE

Enfin I messieurs les membres de l'Assem-
blée nationale vont te reposer de leurs acca-
blantes fatigues.

Couteaux de bois, dormez en paix!

L'on n'entendra plus —de quelques jours
sur la scène de Versailles : le Grand Premier
Mk, Gambetta donnant la répïique an traître
Batbie, l'utilitéMestreau lançant le démenti a
la face de Vimitililé Duva,, le grime Changar-
nier et le Frontin Dufaure mordant a qui mieux
mieux, le second avec ses dents, le premier
avec les dents des autres, les choeurs enton-
nant les bravos! A l'ordre! c'est vrai! non!
c'est faux! oui! oh! ah ! iii! etc., etc.,et au-
dessus de toutes ces harangues, de tous ces
monologues, dialogues, malédictions, apos-
trophes, exclamations et inicrr.iptions, ia voix
calme du Père noble, M. Thiers, flattant, gour-
mandant et raisonnant...

Langlois, le bouillant Langlois a embrassé
tout le monde, au moment du, boute-selle,
môme M. Martin (d'Auray), qu'il a, sur une, in-
tonation caressante, appelé : Sa petite bûche de
Noël

Pourquoi?

Sans cloute, parce que ledit Martin ne parle
jamais et qu'il ne (Ïambe qu'une fois par an.

Un jour, ou mieux un soir de réunion pu-
blique, !e citoyen Langlois s'était emparé de
la tribune et défendait à coups de langue et
de poings le droit, de réunion.

Je ferai remarquer, avant de continuer, que
l'honorable député a, pour les bretelles, la
plus sainte des horreurs, ce qui est cause que
sa chemise fait souvent l'école buissonuière
entre le pantalon et le gilet...

Un loustic, s'en étant aperçu, et voyant les
efforts persistants de l'orateur pour opérer la
jonction des deux vêtements, s'avisa de crier :

« tt Ohé! ciloye,p, votre gilet et votre pan-
talon protestent contre le droit de réunion 1.»

Jamais, non, jamais, je n'oublierai le regard
courroucé et le nuctus olympien de Langlois
quand cette interruption vint frapper ses oreil-
les, et il eut besoin de tout... le verre d'eau
snçré pour conserver le calme et la dignité
nécessaires en pareil moment ef qn tel lieu.

Une adorable plaisanterie des réactionnai-
res consiste à montrer la vilje de Lyon sous
l'aspect le plus sinistrement révolutionnaire.
Tous les jours, les bons reporters insèrent de
petites noies dans ce goût :

— Hier, à Lyon, deux hommes saouls se
sont battus aux Brotteaux.

Le Président de la llôpublique songe-t-il à
prendre des mesures?

Ce serait ridicule, si ce n'était odieux.

Un coiffeur de nos amis prépare pour la sai-
son des coiffures nouvelles et dont le succès
est certain :

— Coiffure à l'Assemblée de Versailles. —
Raie au milieu, aplatissement à droite, côté
gauche relevé.

— A laBatbie, dite coifft.re de combat. — On
remplace le peigne par un clou, et l'on mule.

— A la C/iangarnier, dite ainsi à la Délibérez
en paix. — Difficile .à exécuter : trop d.efaux

'.eveux, et puis ça ne tient pas.

— A l'étal de siège. ^- Tôle rasée.

Vous cherchez une solution.
Ajoutez-en neuf, et vous avez la clef du pro-
blème :
Dix-solutions.

Les droiteux sont exaspérés de ce que Litlré
affirme qu'ils descendent du singe.

Ils ont donc bien peur de faire de la peine
a la race simiesque...

Furieux de ce qu'on ait démantibulé ce ca-
pharnaûm de guenilles qui s'àppellaitle musée
des souverains, les monarchistes vont, dit-on,
rassembler dans l'hôtel ducal d'un dès p/us
huppés d'entre eux, les reliques qu'ils pour-
ront réunir.

Nous tenons à leur .disposition, sous la
rubrique : Souvenir de 1815, — les bibelots
suivants :

1" Le pistolet avec, lequel fut assassiné le
maréchal Brune, à Avignon.

2° Un<e planche garnie de clous à tôle en.
fleurs de lis avec laquelle les bous pensants
fouettèrent les femmes de Nîmes.

3" Une copie de l'arrêt par lequel a été
acquitté, en cour royale, Treslaillon, le chef
des égorgéurs ,du Mjdi.

4° Un gibet en miniature qui servit de pièce
démonstrative à M. Duplessis - Grenetlan ,
d'llle-etT"Vi)àine, lorsque dans la discussion

sur les cours prévolales (voir au Moniteur de
1815), cet aimable défenseur du trône proposa
le rétablissement rie cet instrument rie. man-
suétude.

5° La dépêche de M. Bccazes, en date du
12 mai 1X16, par laquelle il ordonnait de
fusiller, .à Hrenelle, deux hommes complète-
ment innocents et reconnus tels par le conseil
de guerre.

S'adresser aux bureaux du Grelot.

On complétera au fur et à mesure.

M. do Villemessant n'est pas satisfait de
posséder un journal qui — chaque jour —

rase ses'lecteurs et maquille..... la vérité! Il

vient rie s'associer avec un 'essayeur d'affaires
pour exploiter une boutique de barbier-coif-
feur.

L'acte de société a été enregistré ces jours
derniers.

J'ai entendu dire que la promesse formelle
du général Clipngarnier de s'approvisionner
de pâÇes, d'onguents, de cosmétiques et de
pommades chez M. rie Villemessant est la
cause unique de la résolution du rédacteur
en chef du Figaro.

C'est A. d'Àunay qui savonne les pratiques.

Je demande qu'il se serve d'un blaireau.

M. de Rondelet n'a pas voulu de M. le doc-
teur Robin pour juré.

— « Un athée,, s'est-il écrié ! mais c'est un
monstre, un homme sans foi ni loi, un ban-
dit, un Robin des bois !

Cora Pearl est sur le point de rruilter la pa-
trie des bouillons Durai.

Cetle Phryné , mûre par l'âge autant, que
par l'expérience, va rctinrner & Londres faire
les beaux jours d'Hay-Markett.

Il paraît que lors de la visite de sa mère, le
jeune Duval ne cessait de répéter :

— « Emma Cruch ! Emma Cruch ! a—« Pas
si cruche que toi, a réparti la mère impa-
tientée. »

Jeam des Ektommeuus.

missaircs. des remboursements plus considérables se-
jont f lits par anticipation.

La cote, à la boi rse de Paris, sera demandée aussi-
tôt l'émission terminée.

Cbn fondement à la Ini du 2ti mai 1S72, déclaration
de la présente émission a été faite le H courant, an
bureau de l'vnregistrement et du timbre de la Seine,
sens le rçi 5S90 tii-, ilu WgUlrai du vi--a pour limbre des
titres de rentes et aulrcs effets publics dos Gouverne-
ments étrangers, lui conséquence, les dires émis en
Franc seront délivrés munis du timbre français.
Paris, le 15 décembre 1872.

BliDFORT PIM,
Commissaire spécial du Gouvernement
de Honduras.

U SOUSCRIPTION SE^UVERTE :

Les .leiiili S©, Vessilredï 37, Samedi ~^,
Romanche S5>, de 9 11. du mâtin à u h. du
son.

(les souscriptions des départements seront encore
reçues le lundi 30.)

A VAgence financière du Oqnv racmentt <1«
Honduras, 42, rue de la Clmissée-d'Anlin, à.
Paris.

Des souscriptions seront ouvertes en Angleterre et
en Italie.

N. B. — Les souscriptions par lettres chargées de-
vront être adressées à :

Monsieur L'AGENT FINANCIER du Gouverne-
ment de Honduras, 42, rue de la Chaussée-d'Antin, a
Paris.

Les versements peuvent s'opérer en espèces, billets
de banque, mandais.

On recevra également tous coupons de titres
i-chénnt en .Janvier.

Les crevés jeunes ou vieux sont dans" la ju-
in! ition I

Partout (les féeries!

Poule aux œufs d'or, a la Gaîté.

Cocotte aux œufs d'or, aux Menus-Plaisirs.

On nous promet tout cela pour nos élrennes!

Je vais l'aire nettoyer ma IpVgpette, pour ne
pas perdre un pli du maillot rie ces dames, et
dans huit jours je vous dirai mes impressions
de voyage dans ce pays séduisatn... et rem-
bourré.

Pt;ck.

GRELOTS

PAS »e GRÉrJIT.. — On recommande aux économes,
l Savigst, tailleur, 47, rue ? euïe-des-i'clils-Gbamps,
1 qui accorde 1S pour 109 «recompte.

IGEICE F!NIf!piEBE

DU

GOBVEMENT M HONDURAS

ÎO fcv



;

10

is

15

j 70*.

.

20





EMISSION

DE

5,000,000 de francs (ou liv. 200,000),
de Rente 10 O2O

Uernboursable au pair en {7 ans.

divisée en Titres de 20, 100, 500, 1,00.0, S.SOq,
5,000, 10,000 francs rie rente.

PRIX D'EMISSION

70 francs J En souscrivant. . .

pour chaque; à la répartition . .

10 francs. / le'15 février 1873.

de lientc,)1e la avril 1873 . .

payables:! le 13 juin 1873 . .

Avec facullé de payer la totalité au moment de la
souscription, sous escompte de 6 0|0, soit une bonifi-
cation de 1 franc , ce qui réduit le prix net à
t&9 francs.

La faculté d'escompte pourra être retirée après la
clôture d'e la spuscripli'ph.

GARANTIES

A. Les revenus généraux disponibles de l'Etat.

ES. Une affectation spéciale de terrains silués le
long du chemin de fer inter-océanique en construc-
tion, dont la première section est déjà en exploita-
tion.

Les terrains, qui seront enregistrés aux noms des
fidéicommissaires à Londres, nommés spécialement
par le Gouvernement, seront aliénés par ceux-ci, par
emphytéose de 99 ans, pour rembourser, s'il y a lieu,
par anticipation, les titres du présent emprunt.

Le Gouvernement de Honduras s'oblige, pour fa-
voriser iiinni'graljon, à ne pas augmenter le prix des
terrains au delà deSO piastres (•-KO francs) la manzana
(3/4 d'hectare), ce qui est leur prix minimum actuel.
L'alïeciation ictuelle étant de 2 hectares par chaque
10 francs de rente, la garantie est absolue.

Les garanties ci-dessus sont spécialement exprimées
dans le General Bond déposé par le Gouvernement
de Honduras à la banque d'Angleterre.

Les produits du présent emprunt, après avoir
pourvu à la prompte terminaison du .chemin de fer,
à des achats de matériel et de machines et à des Ira-
vaux publics, seront appliqués aux services financiers
extérieurs du Gouvernement de Honduras.

"OBI BOEï gûMSEIL

Par ce temps d'économie forcée, nous
engageons nos lecteurs à donner des
étrennes qui soient à la fois utiles et
agréables ; par exemple : le Foulard des
Indes, qui s'emploie soit pour cache-
nez, Ichu cle daine, mouchoir de poche
ou pour robe ; nous leur'indiquons les
deux principales Maisons de Foulards :

LA MALLE DBS INDES, passage
Verdeau, 24 et 28, et LA COMPAGNIE
DES IINDSS, 42, rue de Grenelle-
Saint-Germain, près la rue des Saints-
Pères, Paris.

Envois en Province contre un bon

de poste.

THÉÂTRES

On pourrait appeler la nouvelle pièce du
Palais-Royal : Doit-en le dire? ou le Plaisir d'ê-
tre cocu.

Muserolle, le héros de la chose en question
apparlient, en effet, à l'espèce des cœurs gais.

Sa femme l'a trompé dans un restaurant vul-
gaire avec un monsieur quelconque.

Il en rit a ventre déboutonné.

Elle s'enfuit en Amérique, il se roule.

Il la retrouve en puissance, depuis dix ans,
d'une sorte de gâteux, le marquis de Papa-
guanos, son hilarité ne connaît plus de bornes.

A ce poini, qu'en voyant sa femme p)us
rondelette et plus boulotte que jamais, loin
de lui reprocher le moins du monde cet em-
bonpoint qu'elle a gagné au service d'un au-
tre, il lui propose d'aller causer le soir à dix
heures avec elle du temps qu'il.a ffiit dans la
journée.

Pas difficile, ce mari, n'est-ce pas?
. Sa femme le trouve drôle, consent au ren-
dez-vous, et ils reprennent la conversation où
ils l'avaient laissée il y a dix ans.

A minuit, Muserolle s'en va, enchanté de
s'être aussi bien diverii sur les terres du mar-
quis de Papaguanas, et se promettant bien-de
rscommenear.

J'avais donc bien raison de vous dire que
c'éiait un cœur gai.

Je n'entreprendrai pas de vous raconterplus
au long ce sujet malpropre. La pièce, malgré
les acleurs, a ennuyé ; les deux premiers ac-
fes surtout. Le Uoisiémc a un peu racconj-
rnodé les choses; mais, en résumé, M. Labi-
che a beaucoup mieux fait que cela... heur u-
sement pour lui et pour nous.

In voix du cœur c'est certainement fort joli, mais
! eji hiver, je loi préféra une voie de bois.

4-

— Savez-vons quels sont les gens qui n'ont nas
besoin de s'acheter de clwpBaTf!

— Non. !

— tëli bien ce sont les gens qui sont liés coiffés.

i-

— Si j'étais quelque chose dans la commission de
rnoriranis' lion de l'anm'o, je fourrerais tous les avares
nans l'arji I -rie.

— !! h! po rquoi donc?

— P.ine qu'ils aimeraient mieux mourir sur leurs
pièces que de les abandonner.

+

— Sergent, quand on dit défaire quelque chose
c'est subséqnemment le contraire que si nue l'on la
faisait, n'est, ce pus?

— Ceci me paKelJ nubilement posilif.

— lîh bien, alors, 111:1 Sergent, démanger, ça vou-
drait donc di'f__ ?

— Kéirospeeiivi'z-vous! n
infectionnez votre supérior.

+

Quand on veut tenir quelqu'un sous la charme il
ne faut pas l'emmener sous un marronnier. '

isérable, que vous en

+

Qu'elle est heureuse effe madame D..., non-seu-
1 lomont son mari a fin cœur d'or, mais il a encore' un
I nez en argent.

+

M. le président de la République, effrayé du mal
causé par les inondations, vient d'adresser'une lettre
intimo de M. Jules Simon, le prian1 de ne pas pleurer
de discours d'ici quelque temps, afin de ne pas faire
augmenter le niveau de la Seine.

Triboplet.

Passage Verdeau, !9. Fournisseur des ambassades.
Cartes de violes instantanées. — Procédé perfectionné
pour livrer ;00 caries de visites à la minute. 2 fr. 50
le cent, expédition franco en province contre 3 fr. en
timbres-poste. Ecrire à M. L. Hugonis, imprimeur,
19, passage Verdeau, faubourg Montmartre.

Théatue national oe l'Opéiu (Saison 1872-73). —
Samedi 28 décembre, (ro!sième bai de l'Opéra, or-
chestre de 120 Musiciens dirigé par Ap.ban. Abonne-
ment pour la Saison (12 Bals). 40 fr. Billets pris à
l'avance : un Cavalier et une Dame 10 fr. — S'adres-
ser pour la location et tout ce qui concerne l'adminis-
tration, 3, rue Drouot.

VALENTINO, _ Le Carnaval a été brillamment
inauguré dans ce magnifique établissement; après
l'Opéra, c'est lui qui a obtenu la pahne, à en juger
par le chiffre de sa recette, lequel est des plus éïo-
qnenls. La musique a été très-brillante et l'on s'est
lort amusé. A samedi prochain, seconde nuit féerique.

CASINO, 16, rue Cadet. — Bal, vendredi, diman-
che, lundi. Bals masqué: tovs les mercredis.

Ci[\QUE NATIONAL, boulevard des FilIes-du-Cal-
vaire. — Représentations équestres. — Prodiges de
Mlle Olga.

TIVOLl-VAUXIIALL.
Concerts et Bals. ■'

Place du Château-d'Eau.

PRODUITS. — AMORTISSEMENT

à

î

j Les Intérêts seront jmyés semestriellement à
\ Paris, à Londres, à Anvers, à'Genève, etc.
i Le premier coupon sera payé le 1"' juil- {
• let JS73.

L'.smorlisscmeni aura lieu en B? ans par ti- j
: îviges seim sirivls et annuités égales. Le premier tirage l
se fera le 1" janvier 1,87-i-

A mesure dis aliénations de terrains par les corn- f

Les Variétés répètent un ouvrage de l'infa-
tigable Oii'enbach, que ses dt-rniers fours n'ont
pas calmé, et qui continue de plus bciic à of-
frir sa marchandise démodée aux directeurs
,qui font semblant d'en vouloir,

Gela s'appelle les Braconniers I

Mon Dieu, allons-nous rire!

l'a Boumu BONLiVREàlOe. pantin:

poisiivro^nerie»

. Jtabac,

iTiSvilIjïfliiftl
Hfltelfe3 CkwBtw,. Asile Ssjfcîe-AiuM.

»isu«t st l'uni - tiM&HcviiEcx

lédécms, éi t, célébrités.

»«« A D. 5519», fKif.ai in h CoiInUm M

mile U¥BES à <0c

sa: ce nouveau Bo% Litre et Ici 60 intrei
çpji ont déjà paru, Messieurs les Lihruires sent
priés ia «'adresser à leurs Covmissitmmiret on
iim^\ùaoitHathtttt,-Schultt,-AUoYard,-Dutsrtrc,
V6rftay,-liMtiiwt,-màre,-G*iriK,-Br»%illtt,-M>

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